L’agence régionale de santé (ARS) signale, ce jeudi 10 juillet 2025, la présence d’un quatrième cas autochtone de chikungunya sur la commune de Grosseto-Prugna, à Porticcio, sur la rive sud du golfe d’Ajaccio. « La date du début des symptômes et la zone d’habitation de la personne infectée, proches des trois premiers cas détectés la semaine dernière, suggèrent une continuité de l’épisode précédent à travers une chaîne de transmission locale avérée », précise l’ARS.

Les quatre cas font donc partie d’un seul foyer de contagion dans un périmètre très délimité.

Pour mémoire, le foyer de Porticcio est né d’une personne piquée à l’étranger par un moustique tigre. Arrivée en Corse, elle a de nouveau été piquée par la même espèce d’insecte. Le moustique tigre contaminé s’est ensuite attaqué à un couple et leur a transmis le virus : la transmission a alors été définie comme « autochtone ».

Renforcement des mesures de lutte antivectorielle

L’ARS, Santé publique France et le service de lutte antivectorielle de la Collectivité de Corse ont renforcé le plan de lutte contre la propagation : campagnes de démoustication ciblées, enquête épidémiologique pour identifier les lieux à risque et enquête entomologique.

La prévention « reste la meilleure arme » contre le chikungunya, martèle l’ARS. Cette dernière invite la population à se protéger des piqûres de moustiques en utilisant un répulsif cutané, en particulier le matin et en fin de journée, à porter des vêtements couvrants et amples, à utiliser climatiseurs et ventilateurs, à installer des moustiquaires, surtout pour protéger les nourrissons et les personnes alitées.

L’eau stagnante à proximité des lieux d’habitation doit être éliminée pour empêcher la prolifération des moustiques.

Le chikungunya est une maladie virale transmise à l’homme par le moustique de type Aedes dit « moustique tigre ». Elle provoque de la fièvre et des douleurs articulaires sévères. Les autres symptômes sont myalgies, céphalées, nausées, fatigue et éruptions cutanées.