«Il est déjà arrivé qu’il me menace physiquement au parloir et qu’il me balance des trucs dingues sur ce qu’il avait pu faire à Delphine ». Dans un article publié jeudi dans Le Parisien, l’ex-petite amie de Cédric Jubillar, qui sera jugé en septembre pour le meurtre de sa femme Delphine, a partagé de récents aveux que le détenu aurait tenus au parloir de sa prison de Haute-Garonne.
« Il m’a dit avoir étranglé Delphine et a même imité sur moi le geste qu’il aurait fait pour la tuer », a raconté cette femme entrée en relation avec le suspect début 2021. L’homme de 37 ans lui a assuré que « tout [le meurtre] s’était passé à l’intérieur de la maison, dans le salon, sans un bruit quasiment ».
Cédric Jubillar, mis en examen et incarcéré depuis le 18 juin 2021, a également expliqué avoir « caché le corps de Delphine sur une exploitation agricole », un lieu qu’il « connaissait depuis un mois ». Il aurait également fait comprendre à son ex qu’il avait eu « le temps de préparer le lieu où il l’a enterrée ». Le corps de Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, n’a jamais été retrouvé.
Cédric Jubillar lui a dit qu’il pouvait « la tuer »
Concernant le mobile, l’ex-petite amie, – qui ne veut plus continuer sa relation avec cet homme –, affirme que Cédric Jubillar lui a confié avoir des différends avec Delphine Jubillar « au sujet de la maison et de la garde des enfants ». « Mais je crois surtout qu’il a besoin d’être dans un rapport de domination, a-t-elle ajouté auprès du Parisien. […] Je lui ai même demandé s’il pourrait me tuer un jour. Il m’a répondu : « Je l’ai déjà fait une fois, je peux le faire deux fois mais si tu ne me trompes pas, tu n’as rien à craindre » ».
Notre dossier sur l’affaire Jubillar
Pourquoi ne pas en avoir parlé aux enquêteurs plus tôt ? Elle explique au média que les « versions des faits [du détenu], au fil [des] conversations, évoluaient toujours un peu ». Cédric Jubillar a souvent eu des versions contradictoires depuis son arrestation et clame toujours son innocence. Il doit être jugé à partir du 22 septembre devant la cour d’assises d’Albi, dans le Tarn.