En voilà un qui a posteriori s’est sans doute dit qu’il aurait mieux fait de passer son chemin et de se mêler de ses affaires, puisque sa curiosité l’a conduit à passer la nuit du dimanche 13 au lundi 14 avril en garde à vue. Un séjour dans les geôles du commissariat Baptiste Bonnet auquel il n’était pourtant pas destiné initialement et dont l’effet papillon a d’abord produit son premier battement d’aile à l’autre bout de la ville.
Salve d’insultes et de menaces
Tout commence dimanche soir lorsque la division Nord reçoit l’appel d’un requérant qui se plaint de menaces téléphoniques. La victime nourrissant des soupçons quant à l’identité de l’interlocuteur, elle fournit alors les coordonnées téléphoniques d’une de ses connaissances.
Un policier compose le numéro et sitôt les présentations effectuées, reçoit une salve d’insultes et de menaces. De quoi motiver le déplacement d’une patrouille jusqu’au sud de la ville, où habite l’interlocuteur au verbe haut.
Un produit mou et significativement odorant
Arrivés sur place, boulevard Michelet, dans le 9e arrondissement de Marseille, les policiers contactent à nouveau l’individu qui finit par se présenter à eux. Mais tandis qu’il est appréhendé, un homme observe la scène avec curiosité et finit par s’en approcher, avant de s’enquérir des motifs de l’interpellation.
C’est alors qu’il fait tomber sa sacoche de laquelle s’échappe un produit mou conditionné dans du film transparent et significativement odorant: une savonnette d’une centaine de grammes de résine de cannabis que les policiers saisissent immédiatement, avant d’interpeller son propriétaire.
Au bout du compte, les deux hommes âgés d’une trentaine d’années ont été placés en garde à vue, l’auteur des menaces téléphoniques à la division Nord, le détenteur de produits stupéfiants à la division Sud.