ANALYSE – Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a remis sur la table la question clé de l’alliance sino-russe que Washington a tenté d’éviter sans succès.

Il y a quelques jours dans le New York Times, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, émettait une hypothèse proprement catastrophique : « Ne soyons pas naïfs, lançait-il avec une franchise rare. Si Xi Jinping attaquait Taïwan, il ferait en sorte de donner d’abord un coup de fil à son partenaire très junior Vladimir Poutine, qui réside à Moscou, pour lui dire : “Eh, je vais le faire, et j’ai besoin que tu les tiennes occupés en Europe en attaquant le territoire de l’Otan.” »

Avec ce scénario cauchemardesque, Rutte faisait ressurgir le spectre de la concomitance d’une attaque majeure sino-russe portée contre l’Occident démocratique sur les deux théâtres européen et asiatique. L’idée n’est pas nouvelle mais ce qui l’est, est qu’elle soit explicitement exposée par un haut responsable de l’Alliance atlantique. Dans la foulée de Rutte, maints experts ont noté le caractère plausible du scénario. Si la Chine décidait de « réunifier » Taïwan par la force, l’axe des puissances…

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Le Figaro

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