À trois jours du choc face à la Nouvelle-Zélande en demi-finale de la Coupe du monde U20, les jeunes Français avancent avec calme, lucidité et confiance. L’ailier des Bleuets, Tom Lévêque ainsi que le talonneur Gabin Garault se sont présentés face à la presse avec un mot d’ordre : « préparer ce match comme un autre ».

Dans l’imaginaire collectif, les All Blacks représentent bien plus qu’un adversaire. Mais chez les Bleuets, on refuse de sacraliser l’opposition. « Ça reste une équipe comme une autre », glisse sobrement Tom Lévêque, ailier des Bleuets, titulaire depuis le début de la compétition et auteur de deux essais. « Forcément, on a envie de les jouer, surtout que c’est une équipe qu’on ne peut pas affronter pendant le Tournoi des 6 Nations. Défier une équipe de l’hémisphère sud, cela reste quelque chose de particulier mais on prépare ce match comme un autre. »

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Même ton du côté du talonneur tricolore Gabin Garault : « Ce n’est pas un rêve. C’est une demi-finale de Coupe du monde. Après, les All Blacks, c’est l’histoire du rugby. Mais que ce soit eux ou une autre équipe, on prépare ça comme une demi-finale avant-tout. » Et même le haka, moment toujours symbolique, ne perturbe pas la préparation. « Le haka ou les Blacks, ça ne change rien. On met le plus d’implication et de sérieux possible à l’entraînement, sans se mettre de pression. On se dit que c’est une rencontre banale, comme si on allait jouer l’Angleterre », tranche le joueur du Stade rochelais.

Un changement dans la tête, pas dans la méthode

Après trois nettes victoires en phase de poule, basculer en mode phase finale n’a donc pas bouleversé les habitudes des Français. Tournoi de padel, parties de ping-pong, récupération et régénération des corps étaient au programme de ces dernières heures. « Collectivement, pas grand-chose n’a changé durant la semaine, c’est plus individuellement, explique Garault. Dans nos têtes, on a switché en mode phase finale, mais dans la préparation, on n’a rien modifié. On garde ce qui a marché, c’est-à-dire le jeu qu’on propose, notre défense ». Un socle solide, qu’il faudra maintenir pendant 80 minutes, sans baisse de régime ce lundi soir.

Les Bleuets avaient réalisé une entame de feu face aux Argentins (26-0, 15e) et comptent bien réitérer cette performance face aux Baby Blacks. « Le staff nous le répète souvent : c’est important de les étouffer d’entrée », insiste le Rochelais. « Toujours bien commencer un match, c’est hyper important. On l’a fait contre l’Argentine mais on peut toujours faire mieux, donc faire une meilleure entame serait vraiment parfait », poursuit Tom Lévêque.

Cédric Laborde, était fier de ses hommes, qui ont largement dominé les Argentins. Il pense même que cette jeune équipe est capable d’encore mieux faire, avant de retrouver les Baby Blacks, lundi prochain pour une place en finale.

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) July 10, 2025

Des jeunes toujours demandeurs de conseils

Cette Coupe du monde, c’est aussi un moment d’apprentissage et de transmission pour les jeunes tricolores. « On apprend de ceux qui l’ont jouée l’année dernière, ce qu’ils ont ressenti. Même si chaque parcours est différent », résume Tom Lévêque, l’ailier de l’Aviron bayonnais. Gabin Garault, ainsi que tout le contingent de joueurs maritimes présent en Italie (Charles Kante-Samba, Diego Jurd et Simili Daunivucu), s’appuient quant à eux sur le soutien de tous leurs proches restés à La Rochelle. « On échange avec les coachs, les copains de l’équipe espoirs, on les a souvent au téléphone. On est vraiment soutenus. Avant de partir, avec Charles (Kante-Samba) on a pas mal discuté avec Thomas Lavault qui a été champion du monde U20 (en 2019) ou Paul Boudehent qui a déjà connu l’équipe de France U20. Ils nous ont donné pas mal de conseils. C’était hyper enrichissant. » Enrichir leur jeune carrière, les Bleuets pourraient le faire en battant les Baby Blacks lundi soir. L’objectif est clair : aller en finale sans complexe, sans mythe, et ce comme les quatre générations précédentes. On s’y habituerait presque…