L’entraîneur s’est engagé avec Rennes, après dix-neuf saisons passées à Sète.
Il a débarqué, de Cannes, en Île singulière en 2006, avec notamment un titre de champion d’Europe acquis deux ans plus tôt sous les couleurs de Tours. Après avoir bourlingué et connu moult déménagements, Fred Gibert ne pensait peut-être pas que ses valises resteraient posées aussi longtemps.
Et pourtant, celui qui était alors joueur, central plus précisément, a vite trouvé ses repères. Sportifs bien sûr, mais également familiaux. Et, comme cela arrive souvent avec les anciens joueurs de l’Arago, l’histoire avec Sète a connu des prolongations. Jusqu’à cette saison 2024-2025 où, après avoir été adjoint de Luc Marquet pendant – presque – trois ans (en plus de ses fonctions d’entraîneur du Centre de formation), l’Autunois de naissance s’est vu confier les rênes de l’équipe professionnelle en cours d’exercice.
Objectif remontée en Marmara SpikeLigue
Sa dernière mission pour le club du Barrou. Le Rennes EC lui ayant proposé de lui confier les clés de son équipe de Ligue B, le technicien n’a pas longtemps hésité. « C’est un beau challenge qui se présente à moi. Le projet sportif me convient parfaitement, on a une équipe jeune et c’est dans la lignée de ce que j’ai fait à Sète ces dernières années. L’objectif est de remonter en Marmara SpikeLigue en trois ans. Je vais avoir une saison pour savoir sur qui je peux compter pour une montée. Le REC fait partie des clubs emblématiques du volley français, j’ai donc une belle pression ! »
Un projet familial
Excité à l’idée de relever le challenge, Fred Gibert ne quittera cependant pas Sète sans une pointe de nostalgie. Forcément. « C’est un peu étrange… Après presque vingt ans passés à l’Arago, c’est une grande page qui se tourne. Ici, j’ai été joueur professionnel, joueur de Nationale 3, entraîneur du Centre de formation, un peu entraîneur des pros, statisticien… J’ai même passé le balai ! Pour moi comme pour Charlotte, ça fait bizarre. Mais on est prêts pour ce projet rafraîchissant, dans tous les sens du terme ! »
La suite est en effet familiale. Charlotte Sanitas Gibert, pierre angulaire du fonctionnement du club depuis plus de vingt ans, occupera en effet les mêmes fonctions à Rennes. « Tout cela n’était pas vraiment prévu pour 2026, mais la vie est ainsi faite », poursuit l’entraîneur. « Malgré tout, c’était un problème dans ma jeune carrière d’entraîneur d’avoir mon épouse dans le même club. Mais là, pour le coup, les planètes se sont parfaitement alignées. Et puis, on part d’ici avec un cadeau de 14 ans originaire de Sète, notre fils Maxence. »
Des retrouvailles bientôt au Barrou ?
L’histoire se poursuivra donc en Bretagne, « une région qui m’a toujours attiré », mais Fred Gibert gardera forcément un œil bienveillant sur l’Arago. « Je regrette quand même de ne pas avoir pu voir le Barrou terminé. Je leur souhaite sincèrement de vite retrouver des conditions de travail dignes de ce niveau. Toutes les contraintes liées aux travaux du gymnase nous ont, sans aucun doute, empêchés de performer. On a été vice-champions de France Espoirs avec le CFC, mais je suis sûr qu’on pouvait faire mieux. »
Reste à savoir quand les routes de Fred Gibert et de l’Arago se croiseront à nouveau. Cela pourrait arriver plus vite que prévu, si l’on s’en tient à une certaine constante dans sa carrière. Quand il a quitté Bordeaux en 1998, son premier match de championnat avec Nice l’a opposé à son ancien club. Même chose avec Tours, en 2000, quand il a quitté Nice. Et en 2005, alors qu’il venait de rejoindre Cannes, c’est face à Tours, ben sûr, qu’il a disputé la Super Coupe pour ouvrir la saison. On attend donc le tirage de la Coupe de France 2026 avec impatience !