La scène a jeté un froid, dans la matinée de ce jeudi 10 juillet, parmi les secours encore mobilisés pour éteindre l’incendie dans les quartiers Nord de Marseille.
Vers 9h, des pompiers qui procédaient aux fastidieuses opérations de noyage à proximité du chemin de la Pelouque, non loin de la cité de la Castellane, en limite des 15e et 16e arrondissements de Marseille, ont vu apparaître un crâne dans le sillage de leurs lances. Le sol calciné et maintenant érodé par les jets d’eau pour refroidir les derniers points chauds, venait de libérer des ossements incontestablement humains.
Les soldats du feu ont aussitôt gelé les lieux et prévenu les services de police, craignant d’abord le pire, la découverte d’une victime d’un crime ou de l’incendie tout juste éteint. Mais de toute évidence, il n’en était rien. Les restes découverts étaient manifestement très anciens. Ils étaient même accompagnés d’éléments de vieux cercueils – des poignées et même une croix.
Une enquête a néanmoins été ouverte par la police, et les ossements récupérés ont été transmis à l’institut médico-légal à des fins d’analyse. Plusieurs hypothèses, certainement pas criminelles, sont avancées à ce stade. Celle d’une ancienne sépulture, sur un site qui jadis, fut occupé par des gens du voyage. À moins qu’il ne s’agisse de terre déplacée et non criblée, pour constituer les remblais de la voie de chemin de fer à proximité.