Par
Rédaction Paris
Publié le
12 juil. 2025 à 6h14
Un couple se bat depuis plusieurs années pour faire annuler le permis de construire octroyé en octobre 2023 par la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, à la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP), pour construire un immeuble de huit étages à l’angle du quai de la Rapée et de la rue Traversière (12e).
Le tribunal administratif avait déjà annulé en 2021 un précédent permis de construire accordé par Anne Hidalgo à la RIVP en 2019. La Régie avait donc déposé une nouvelle demande « sur la base d’un projet modifié », relatent les juges dans une décision en date du 15 avril 2025 qui vient d’être rendue publique. L’immeuble avait en particulier été revu pour « augmenter les dimensions du puits du lumière » et « créer un retrait pour les étages supérieurs », alors que les requérants habitent justement au 5e et 6e étage de l’immeuble voisin. Sans que cela ne convienne au couple.
Ils dénoncent un permis de construire « illégal »
Les intéressés maintenaient que ce second permis de construire était illégal notamment en raison de « l’absence d’avis » de l’architecte des Bâtiments de France (ABF) malgré la proximité de la gare et du viaduc d’Austerlitz, classés aux Monuments historiques. Ils invoquaient aussi plusieurs entorses aux règles d’urbanisme applicables à la capitale.
« Le caractère très contemporain du projet, traité comme un monolithe, avec pour objectif que l’immeuble serve de repère, dans un quartier marqué par l’hétérogénéité des architectures avoisinantes et (…) la volonté de maintenir une hauteur similaire à celle des bâtiments du quai de la Rapée justifient le choix du gabarit-enveloppe », répondent les juges.
« Eu égard à la position du projet à l’angle entre un immeuble d’aspect contemporain quai de la Rapée et un immeuble en pierre de taille rue de la Traversière, le choix d’une façade avec un bardage en bois de châtaigner, matériau traditionnel de qualité, et de modénatures [moulures, ndlr] discrètes en aluminium, proches de celles du bâtiment du quai de la Rapée, respecte les exigences de transition volumétrique et architecturale », déroule encore l tribunal administratif de Paris.
Le tribunal administratif de Paris pas convaincu par les arguments du couple
Les requérants se plaignaient aussi que les façades du rez-de-chaussée de l’immeuble de la RIVP soient « une alternance de murs en béton et de portes pleines ». Mais elle comporte en réalité « cinq baies destinées au commerce » qui y sera implanté, corrigent les juges.
Cliquez ici pour visualiser le contenu
« Si M. et Mme X. soutiennent qu’il n’existe aucun emplacement vélo pour desservir le commerce (…), le projet comporte un local vélo dont l’accès pourra être partagé entre les habitants et les usagers du local », relèvent-ils encore.
Au vu de « l’offre de places de stationnement temporaire abondante dans le secteur », cet argument n’a donc pas non plus retenu leur attention. Les riverains ont donc été déboutés et condamnés à verser 2 000 euros de frais de justice à la RIVP.
ED et GF-PressPepper
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.