Donald Trump s’est rendu vendredi au Texas, une semaine après les crues soudaines qui ont frappé le centre de l’Etat, provoquées par des pluies diluviennes le 4 juillet. A l’heure actuelle, les inondations ont fait 121 morts, dont 36 enfants. Plus de 170 personnes sont toujours portées disparues. Le comté de Kerr, bastion républicain, est le plus touché, avec notamment 27 morts dans un camp de vacances pour filles.

« La dévastation est dure à croire, des arbres centenaires ont simplement été arrachés du sol », a déclaré le président lors d’une table ronde avec des responsables locaux et les premiers secours. Il a salué « l’esprit incroyable des familles touchées ». « Tout le monde ici a fait un boulot incroyable, et les gens le savent », a-t-il affirmé.

Trump balaie toutes les critiques

Alors que la polémique enfle sur le retard présumé de l’envoi des alertes d’urgence, Donald Trump a balayé les critiques : « Seul un esprit malfaisant pourrait poser une question pareille. » Selon la chaîne texane KSAT affiliée à ABC News, un pompier aurait demandé à 4h22 l’émission d’un message « code rouge » pour alerter les habitants de Hunt, mais le bureau du shérif aurait exigé d’attendre l’autorisation d’un supérieur. Résultat : l’alerte n’aurait été envoyée qu’à partir de 6 heures, avec parfois plusieurs heures de délai avant réception.

Donald Trump, habituellement prompt à pointer du doigt les gouverneurs démocrates en cas de catastrophe, a cette fois évité toute critique à l’égard des responsables texans, saluant au contraire leur efficacité : « Le Texas, numéro un. Ils font les choses bien. » Il a insisté sur la réactivité des secours : « Ils ont été pleinement financés dans les minutes suivant l’alerte. » Le président a aussi rappelé avoir approuvé rapidement une déclaration de catastrophe majeure, étendue vendredi à d’autres zones.

Plus de 2.000 secouristes sur le terrain

Sur le terrain, les secours continuent de fouiller les zones inondées avec l’aide d’équipes cynophiles et d’hélicoptères. Plus de 2.100 sauveteurs sont mobilisés, mais les chances de retrouver des survivants s’amenuisent. « Nous prions pour les familles qui restent derrière », a déclaré Donald Trump, évoquant l’« esprit incroyable » de ceux qui ont tout perdu. Le président a également promis une amélioration du système d’alerte : « Ils vont trouver quelque chose. »

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Parallèlement, l’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA) reste sous le feu des critiques. La chaîne CNN affirme que des retards dans la mobilisation de l’agence sont liés à une règle budgétaire imposée récemment par la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem. Celle-ci plaide pour une refonte en profondeur du système fédéral de gestion des urgences. Interrogé sur un possible démantèlement de la FEMA, Donald Trump a éludé : « Ce n’est pas le moment d’en parler. »