Sur les hauteurs de Lavéra, à Martigues, la garrigue repousse. Cinq ans sont passés depuis l’incendie d’août 2020 qui avait ravagé plus de 1 000 hectares en une journée. Laurent Vélasco n’y était pas retourné depuis un moment. « Regardez, le chêne kermès, le ciste cotonneux et le romarin reprennent de manière naturelle et spontanée », montre le responsable Défense de la forêt contre les incendies (DFCI) des départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse de l’Office national des forêts (ONF). Le paysage lunaire a disparu.

Ces essences aiment les sols calcaires de la Méditerranée. Pour l’instant, elles ne dépassent pas une trentaine de centimètres. La nature a besoin de temps. Par endroits, des arbres frêles et noircis par les flammes sont couchés contre la colline dans le sens du vent. Derniers stigmates de la catastrophe, 2 500 personnes avaient été évacuées. Sinon, c’est vert. On ne peut pas en dire autant des massifs des Pennes-Mirabeau et de Marseille.

« On ne touche à rien »

Ce 8 juillet, quelque 700 hectares ont brûlé. Après le choc, la colère, est-ce qu’on replante ou laisse la nature se reconstruire ? L’ONF est clair : « On ne touche à rien ». L’empressement à replanter des arbres serait vain, inefficace et très coûteux. Sur le secteur calciné mardi, il faut patienter.