Le ministre iranien des Affaires étrangères iranien a par ailleurs déclaré que son pays restait attaché à une solution diplomatique.
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a déclaré ce samedi que la coopération entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) allait prendre «une nouvelle forme», moins de trois semaines après des frappes israéliennes et américaines sur des installations nucléaires iraniennes. «Notre coopération avec l’Agence ne s’est pas interrompue mais elle prendra une nouvelle forme», a dit Abbas Araghchi devant des diplomates étrangers à Téhéran, sans en préciser les contours. Il a par ailleurs affirmé que l’Iran négociera seulement sur le nucléaire civil, pas sur ses «capacités militaires».
Le ministre a aussi mis en garde contre un retour de sanctions onusiennes visant son programme nucléaire. Une clause prévue dans l’accord sur le nucléaire de 2015 conclu avec l’Iran — dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni sont parties avec la Chine et la Russie — permet de rétablir des sanctions onusiennes contre Téhéran en cas de manquement à ses engagements. Si la mesure était adoptée, cela «signifierait la fin du rôle de l’Europe dans le dossier du nucléaire iranien», Abbas Araghchi.
Éventuelle reprise des pourparlers avec les États-Unis
L’Iran, qui tient en partie responsable l’AIEA des frappes israéliennes et américaines en juin contre ses installations nucléaires, a officiellement suspendu début juillet toute coopération avec le gendarme onusien du nucléaire, après un vote au parlement quelques jours plus tôt.
Le ministre iranien a par ailleurs déclaré que son pays restait attaché à une solution diplomatique sur la question du nucléaire iranien. «La République islamique d’Iran reste disposée à instaurer cette confiance par la diplomatie mais, avant cela, nos homologues doivent nous convaincre qu’ils souhaitent la diplomatie et non [que cette dernière ne] serve à masquer d’autres objectifs», a indiqué Abbas Araghchi.
Le ministre a ainsi indiqué étudier les détails en vue d’une éventuelle reprise des pourparlers sur son programme nucléaire avec les États-Unis. «Nous examinons le calendrier, le lieu, la forme, le contenu et les garanties requises» par l’Iran pour d’éventuelles négociations, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, principal négociateur côté iranien. Téhéran et Washington étaient engagés depuis avril dans des pourparlers, mais deux jours avant une nouvelle rencontre prévue à Oman, Israël, allié des États-Unis, a déclenché par surprise le 13 juin une attaque contre l’Iran et ses installations nucléaires.