Par
Isabelle Villy
Publié le
12 juil. 2025 à 17h46
; mis à jour le 12 juil. 2025 à 17h48
Lancée en février 2025, 107.Butikk, sorte de Vinted du haut de gamme, a été créée par Laure Ianni, habitante de Bihorel. Pour la fondatrice, diplômée d’un Master 2 en marketing international, c’est l’aboutissement d’une passion pour l’entrepreneuriat et la mode.
Allier mode et économie circulaire
« J’ai d’abord passé 13 ans au sein de La maison Berger, à Paris, où j’ai évolué d’assistante commerciale à responsable du e-commerce. Puis, je suis allée chez Paul Marius où j’ai créé mon équipe au digital, mais au bout de trois ans, avec une vie famille prenante, j’ai voulu passer à autre chose », retrace Laure Ianni, qui a réalisé un bilan de compétence, en 2023.
Une initiative qui lui a montré qu’elle pouvait se lancer dans l’entrepreneuriat, et du coup dans la mode. « De plus en plus consommatrice de seconde main et voyant l’impact de l’industrie textile sur notre environnement, j’ai alors travaillé sur un projet qui alliait l’économie circulaire à la mode. 107.Butikk est née », indique Laure Ianni.
Le kit « Je vide mon dressing »
La société bihorellaise est ainsi une boutique en ligne de mode haut de gamme de seconde main, hommes et femmes. « Je propose des vêtements, de la maroquinerie et des accessoires haut de gamme de marques connues, de créateurs et de luxe, afin que les personnes passionnées de mode trouvent de belles pièces, qu’ils consomment autrement, s’offrent une alternative notamment à des hyper modeuses qui n’ont pas forcément les moyens », décrit la responsable qui ajoute qu’elle est une intermédiaire.
La vendeuse la contacte sur le site, elle fait une estimation des pièces qu’elle veut vendre : « si elle accepte, j’envoie un kit Je vide mon dressing avec un emballage pré payé. Elle me met alors en dépôt sa ou ses pièces et je m’occupe du reste, à savoir le shooting, la mise en ligne, la communication, les expéditions et le service client ».
Une semaine entre le contact et la mise en ligne
En fin de mois, la déposante, (ce sont principalement des femmes pour le moment), reçoit ses gains, moins 40 % de commission. Cela se fait à distance, même si sur la Métropole Rouen Normandie, la commerçante peut se déplacer. « Au final, c’est moi qui décide si les pièces entrent dans ma gamme, selon la marque, la qualité, la tendance, la durabilité, le prix, si c’est revendable et entre dans un dressing intemporel. Elle accepte ou pas, mais elle est 100 % gagnante, car il n’y a pas de perte de temps. Entre le contact et la mise en ligne, il faut compter une semaine », précise Laure Ianni.
Côté cliente, son cœur de cible sont les femmes de 35 à 55 ans de tous les styles. Les commandes sont envoyées entre 24 et 48 heures, pour le moment uniquement sur l’hexagone. « Il y a un vrai engouement et le concept plaît beaucoup. Pour les hommes, c’est un peu plus difficile, car ils sont encore loin de vouloir déposer leurs vêtements. Il faut passer par leurs femmes », constate Laure Ianni.
Ouvrir un concept store à Rouen
Elle souhaite désormais élargir ma gamme. « Pour ma première année, je veux atteindre le chiffre d’affaires que je me suis fixé. Après, je voudrais ouvrir un concept store à Rouen, ouvrir les commandes à l’Europe et l’international et au-delà de trois ans, lancer ma propre marque écologique. Il faut beaucoup d’audace pour se lancer dans le monde du numérique, mais il y a de la place pour tout le monde, notamment dans la seconde main. Avec une authenticité, cela ne peut qu’évoluer », affirme Laure Ianni.
Site : www.107butikk.com / Instagram : 107 Butikk
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