L’histoire de la semaine
Depuis un an, la fourrière s’affaire : 2 428 vélos abandonnés — soit 3 à 5 fois plus qu’avant — ont été enlevés depuis mai 2024. Le plan lancé via StrasApp et des signalements des forces de l’ordre dans les secteurs tendus, genre la gare, a déjà dégagé la voirie, libérant arceaux et trottoirs encombrés.
Et ce n’est pas fini : la Ville et l’Eurométropole veulent désormais s’attaquer aux vélos ventouses — ces vélos immobilisés plus de quinze jours au même endroit — dont la définition devra être arrêtée en conseil municipal.
Objectif : dégager les cycles mal garés (barrières, poteaux, voies piétonnes), rendre la rue respirable et dissuader les comportements gênants.
Cerise sur le guidon : le propriétaire devra cette fois payer une amende à la fourrière pour récupérer sa monture, une nouveauté par rapport aux vélos épaves.
À noter, sur 1 428 vélos récupérés en 2024, seulement neuf réclamations — la plupart des cyclistes s’en foutent… ou ne savent même pas que leur vélo a disparu.
Cerise bonus : 4 200 arceaux supplémentaires seront installés d’ici fin 2025.
La phrase de la semaine
« Ça fait 4 heures que je l’attends. J’ai vu passer l’info hier soir et j’étais dans tous mes états ! », Mattéo Zeidler, fan d’Eva Longoria venu chasser l’autographe devant le Pont Corbeau , à l’occasion du tournage d’un épisode de “Searching For France”, émission culinaire de CNN où officie l’ex Gaby Solis.
L’autre histoire de la semaine
C’est au cœur d’une aire de jeux de Rothau, déjà cramée par le soleil à 10 h du matin, que le mouvement Réconcilier Strasbourg a choisi de dégainer ses propositions pour 2026. Objectif : rafraîchir la ville et réparer les fractures estivales.
« Planter 5 000 arbres, ça ne suffit pas », tacle Paul Meyer, ex-adjoint de Ries, en visant la majorité écologiste qu’il juge « en retard ». Lui veut appliquer la règle du 3-30-300 : trois arbres visibles depuis chaque fenêtre, 30 % de surface arborée par quartier, un espace vert à moins de 300 m de chez soi.
Au programme aussi : un « plan ombre » avec vélums et toiles au-dessus des places, clim’dans les écoles « quand c’est nécessaire », plus de points d’eau et de toilettes publiques, et même la remise à flot de la baignade dans l’Ill , histoire d’éviter que la piscine ne plombe le budget des familles.
Nawel Rafik-Elmrini, autre ex-adjointe de Ries, mise sur des séjours pour enfants pour briser l’isolement estival, via des aides aux centres socio et assos. Un petit air de vacances pour tous.
Trois oisillons y ont vu le jour en juin, sous les regards attendris du personnel et des lecteurs, avant de s’envoler fin du mois.
La BNU gardera leurs traces — fientes, clichés, et un joli symbole : même les rapaces trouvent la bibliothèque « propice à l’épanouissement ».
Le chiffre de la semaine
400 km par jour. C’est la distance qu’a parcourue pendant une semaine la camionnette jaune de l’Eurométropole équipée du boîtier antiparticules développé par la start-up The Tyre Collective. Objectif : capturer la poussière de pneus, deuxième source mondiale de microplastiques.
Strasbourg devient ainsi la première ville à tester ce système, avant de mesurer la toxicité des particules récoltées. Prochain arrêt : vos semelles, votre bitume… ou vos poumons.