Après avoir montré un potentiel encore inexploré vendredi, Joan Mir s’est rapidement élancé sur le tracé humide lors de la deuxième séance d’essais libres pour mieux comprendre ces conditions délicates. En testant une configuration différente, le pilote Honda HRC Castrol n’a pas réussi à retrouver les sensations qu’il avait sur sec, sur ce circuit exigeant de 3,67 kilomètres. Qualifié 17ᵉ, Mir a ensuite gagné quelques places en Sprint, terminant 14ᵉ après avoir longuement poursuivi Raul Fernandez. Champion du monde MotoGP 2020, il espère un temps plus clément dimanche pour s’attaquer au tracé le plus technique de la saison.

Luca Marini, son coéquipier, s’est montré légèrement plus performant en Q1 où il devance son homologue sur Honda, décrochant la 15ᵉ place sous la pluie. Parti 14ᵉ sur la grille suite au forfait de Viñales, Marini a préféré assurer lors des 15 tours du Sprint, terminant 16ᵉ. Cette course lui a permis de mieux jauger sa condition physique sur une distance plus longue, en vue du Grand Prix de 30 tours prévu dimanche. Quelle que soit la météo, le pilote italien a encore plusieurs objectifs à valider au cours du week-end.

Qu’il pleuve ou que le soleil brille, il est impératif pour Honda HRC Castrol de franchir un nouveau palier et de quitter l’Allemagne avec un élan positif avant de se rendre à Brno pour la manche suivante. Dimanche, les pilotes MotoGP s’affronteront pendant 30 tours, soit environ 300 virages à négocier en moins d’une heure, à partir de 14h00 heure locale.

Joan Mir
Joan Mir
Honda HRC Castrol

« Ce matin, nous avons mal orienté la configuration de base, il nous a donc fallu du temps pour trouver notre rythme sur le mouillé. Pour la course, nous sommes revenus à une configuration qui nous avait déjà semblé plus efficace, mais les problèmes de grip et de maniabilité étaient similaires à ceux rencontrés sur le sec. Luca et Johann ont opté pour un pneu avant medium, mais après les essais du matin, j’ai préféré rester sur du soft pour évaluer. Au final, il s’agissait surtout de tenir la course. Nous avons appris et confirmé beaucoup de choses. Maintenant, on espère du sec dimanche pour voir jusqu’où on peut progresser. »

Luca Marini
Luca Marini
Honda HRC Castrol

« Je suis content d’avoir bouclé l’intégralité du Sprint, ça m’a permis de mieux jauger ma condition. Je compense encore mon manque de force par d’autres aspects, et le mouillé a rendu la tâche un peu plus facile. Notre performance n’était pas vraiment liée à ma forme physique. Ce matin, le pneu médium était très accrocheur, c’est pour ça que Zarco et moi l’avons choisi, mais le ressenti n’était pas le même. Nous devons analyser tout ça ce soir et tenter une nouvelle approche demain. Si la pluie persiste, on repartira sur du soft, mais il faut voir comment va évoluer la météo. »

Points à retenir

  • Joan Mir tâtonne encore pour trouver la bonne configuration sous la pluie, terrain où les sensations sont largement différentes du sec.
  • Malgré un départ modeste, Mir progresse dans la course sprint, mais toujours sans le feeling idéal, ce qui complique la tâche sur un tracé exigeant.
  • Luca Marini privilégie la prudence et la compréhension de sa forme physique sur la course courte, avec un œil sur le Grand Prix plus long.
  • La météo reste un facteur clé qui pourrait redistribuer les cartes dimanche, avec une gestion des pneus cruciale pour Honda et ses pilotes.
  • Le circuit allemand, avec ses innombrables virages, s’annonce comme un véritable test d’endurance et de technique pour les 30 tours du Grand Prix.

En somme, Honda HRC Castrol doit impérativement trouver la bonne recette pour passer un cap avant d’aborder Brno, où la pression sera encore plus forte. Reste à voir si la pluie sera un allié ou un ennemi : parce qu’après tout, qui n’aime pas un peu de suspense mouillé pour pimenter la course ? Moi, je dis que le MotoGP est parfois bien plus qu’un sport, c’est un vrai thriller émotif, avec des pneus qui flirtent avec le chaos. À dimanche pour la suite de ce feuilleton plein de virages — au sens propre comme au figuré.

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