Jamais rassasié, le Paris-SG défie Chelsea ce dimanche, au MetLife Stadium, en finale de la Coupe du monde des clubs.
Abondance de biens ne nuit pas. Cela vaut notamment pour les trophées, qui s’amoncellent à la vitesse grand V au PSG. La collection parisienne pourrait s’agrandir encore un peu plus au terme de la finale de Coupe du monde des clubs face à Chelsea, ce dimanche (21 heures, TF1 et DAZN), au MetLife Stadium (New Jersey). Depuis la nomination de Luis Enrique, à l’été 2023, le club de la capitale n’a laissé échapper que la Ligue des champions en 2023-2024, restant aux portes de la finale au terme d’une double confrontation frustrante face à Dortmund. Pour le reste, c’est un sans-faute sur la scène nationale. Et, en 2024-2025, un sans-faute tout court, avec la conquête d’une première C1 de l’histoire du club. Prodigieux.
Une campagne folle, qui a basculé dans une autre dimension début 2025, avec la remontada en forme de bascule contre Manchester City (4-2), fin janvier, jusqu’au sacre face à l’Inter Milan (5-0) fin mai, en passant par les qualifications face à Liverpool (0-1, 1-0 a.p. et 4-1 t.a.b.) et Arsenal (1-0, 2-1). Du grand art. Le fond et la forme, avec des résultats et un jeu séduisant, toujours plus complexe et complet. Et ce sentiment que Paris peut renverser toutes les montagnes, rentrant dans la tête de ses adversaires. Paris fait peur.
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Luis Enrique répète à l’envi son désir d’être « imprévisible pour les autres et prévisible pour nous ». Mais c’est plus compliqué que cela. La force de la machine infernale parisienne, ce n’est pas d’être surprenante, c’est tout l’inverse : si vous laissez le ballon aux Parisiens, ils vous écrasent, vous étouffent, vous rincent, et si vous les pressez haut, ils vous trucident en contre. Ils ont toutes les cordes à leur arc. Le tout sans oublier une attitude irréprochable, une faculté à répéter les efforts digne d’une bande de marathoniens et des qualités techniques au-dessus de la moyenne. Last but not least, les Rouge et Bleu sont habités par une confiance au top, surfant sur une vague irrésistible, à l’image de leur succès à neuf contre onze face au Bayern (2-0), en quarts du Mondial des clubs. Insubmersibles, avec un mental en acier trempé. Le vrai cadeau de Luis Enrique à Paris, c’est ça.
On vient de faire une saison historique mais qui peut l’être encore plus.
Vitinha
Un mental qui pousse la jeune escouade parisienne à en vouloir toujours plus. Qu’importe la fatigue mentale, qu’importe l’épuisement physique. Vitinha et compagnie ne sont pas rassasiés, loin s’en faut. « On vient de faire une saison historique mais qui peut l’être encore plus », lançait la plaque tournante portugaise après la démonstration face au Real (4-0) en demies.
À quatre semaines tout pile du premier match officiel de la saison 2025-26, la Supercoupe d’Europe contre Tottenham (13 août à Udine), et un peu plus d’un mois du déplacement à Nantes pour la reprise de la Ligue 1 (17 août), les champions d’Europe ont encore un dernier coup de collier à donner. Face aux Blues de Cole Palmer, ils partiront avec la tunique de favori sur les épaules, de loin. Paris a en effet impressionné aux États-Unis, avec un parcours corsé (Atlético, Bayern, Real). « C’est la meilleure équipe du monde », a convenu Thibaut Courtois après la débâcle madrilène mercredi.
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Un statut à assumer face à l’ex-Parisien Christopher Nkunku et ses petits camarades, sans pression mais pas sans argument. «Ce ne sera pas une formalité», prévient Luis Enrique. Il n’est peut-être pas très au fait du calendrier des matchs au Brésil, si l’on en croit son grand moment de solitude avant les demies contre le Fluminense de Thiago Silva (2-0), mais le coach Enzo Maresca a, semble-t-il, trouvé la bonne formule pour tirer le meilleur parti de son équipe. Une équipe encore plus jeune que celle du Paris Saint-Germain (23,3 ans de moyenne d’âge, contre 25,1), 4e en Premier League et qui a remporté la Ligue Europa Conférence cette saison. D’ailleurs, le club londonien est le seul à pouvoir se targuer d’avoir remporté toutes les coupes d’Europe, y compris la défunte Coupe des Coupes que le PSG avait soulevée en 1996. Cole Palmer, Moisés Caicedo, Enzo Fernandez et consorts peuvent, eux aussi, écrire l’histoire en remportant le Mondial des clubs.
Inattendu mais à prendre au sérieux
Chelsea, un adversaire inattendu et qui n’a pas eu un parcours aussi relevé que le PSG (LAFC, Flamengo, Esp. Tunis, Benfica, Palmeiras et Fluminense). Inattendu mais à prendre au sérieux. Le dernier obstacle qui sépare le Paris SG d’un cinquième trophée cette saison. « C’est un objectif qu’on a depuis le début. Il reste un match pour écrire l’histoire. Ça représente beaucoup pour nous », martèle Luis Enrique. «C’est une opportunité en or», ose Marquinhos. Après avoir damé le pion de City, Liverpool, Aston Villa et Arsenal, retrouver Chelsea ressemble fort à un bon présage.