En 2024, l’influenceur Amir Boukhors, l’un des opposants au régime algérien les plus suivis sur les réseaux sociaux, a été brièvement enlevé en région parisienne. Trois hommes, dont l’employé d’un consulat algérien, ont été mis en examen vendredi. France 24 fait le point sur cette affaire, au cœur de nouvelles tensions entre Paris et l’Alger.
Les tensions déjà vives entre Paris et Alger ont franchi un nouveau seuil vendredi avec la mise en examen de trois hommes soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement fin avril 2024 d’Amir Boukhors, alias Amir DZ, influenceur algérien réfugié en France.
Installé dans l’Hexagone depuis 2016, Amir Boukhors, 41 ans, s’est fait connaître sur les réseaux sociaux pour ses critiques virulentes à l’encontre du régime algérien. Très suivi sur TikTok (1,1 million d’abonnés), YouTube et Instagram, il fustige régulièrement la corruption au sein du pouvoir et vise nommément le président Abdelmadjid Tebboune dans ses vidéos. Se présentant comme « journaliste d’investigation », il est devenu une épine dans le pied du régime.
Cible de neuf mandats d’arrêt internationaux émis par Alger – pour des accusations d’escroquerie et d’infractions terroristes –, il a vu sa demande d’asile acceptée par la France en 2023, après un refus d’extradition l’année précédente.
Un scénario digne d’un film d’espionnage
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