Le président américain Donald Trump a annoncé le 12 juillet une hausse brutale des droits de douane, portant à 30 % les taxes sur une large gamme de produits importés depuis l’Union européenne, à compter du 1er août 2025. Cette décision intervient alors que des négociations commerciales étaient en cours entre Washington et Bruxelles.

Face à cette menace, l’Union européenne se retrouve confrontée à un dilemme : négocier un compromis rapidement ou riposter par des mesures proportionnées. Le risque d’une guerre commerciale transatlantique majeure pèse sur les chaînes d’approvisionnement et l’économie des deux continents.

Certains dirigeants européens se sont montrés critiques après la déclaration de Donald Trump. Le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a jugé cette décision « préoccupante et non souhaitable » dans un message publié sur le réseau social X (ex Twitter). Son homologue espagnol, Pedro Sánchez, a également réagi sur le réseau social, dénonçant des mesures « injustifiées ». Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a souligné que l’UE « est prête à répliquer par des contre-mesures fermes si nécessaire », tout en affirmant qu’il serait « préférable d’éviter une telle escalade ».

De son côté, Emmanuel Macron a exprimé sur X sa « très vive désapprobation » face à la décision américaine, appelant l’Union européenne à « défendre résolument les intérêts européens ». L’Allemagne se montre pour l’instant plus prudente, la ministre allemande de l’Économie demandant à l’UE de négocier de « manière pragmatique ».

Que ce soit par communiqué ou sur le réseau social X (ex Twitter), de nombreux chefs d’États ont vigoureusement réagi face à l’annonce choc de Donald Trump. Voici les principales déclarations.

Les réactions européennes à la menace tarifaire américaine

La présidente de la Commission a rappelé la priorité donnée à la négociation, tout en assurant que l’UE se tiendra prête à adopter des contre-mesures proportionnées si un accord n’est pas trouvé d’ici le 1er août.

Le président français Emmanuel Macron a exprimé une « très vive désapprobation » face aux taxes américaines, soulignant la nécessité d’une réponse européenne forte. Il a appelé à l’accélération de la préparation de ripostes crédibles, y compris via le mécanisme anti-coercition.

Le chef du gouvernement espagnol fustige une attaque contre la prospérité économique. « Les droits de douane injustifiés détruisent la prospérité », écrit Pedro Sánchez, qui appelle à « un accord équitable » et salue la fermeté de la Commission.

Le Premier ministre néerlandais Dick Schoof juge l’annonce américaine « préoccupante et non constructive » et insiste sur la nécessité de rester solidaires : « L’Union européenne doit rester unie et résolue. »

Le chef du gouvernement suédois soutient l’approche diplomatique mais prévient que l’UE est prête à répondre : « L’escalade serait une perte pour tous. Ce sont les consommateurs américains qui paieront le prix fort. »

Rome met en garde contre une polarisation contre-productive. « Il serait absurde de déclencher une guerre commerciale entre deux piliers de l’Occident », écrit la présidence du Conseil, qui mise sur « la bonne volonté de tous ».

Le Taoiseach Micheál Martin rappelle l’importance de la relation transatlantique. « Quand des tensions surgissent, elles doivent être résolues par un dialogue étroit et respectueux. »

Washington n’a pas encore donné de détails sur une potentielle relance des négociations avant le premier août.