113 étapes se sont disputées depuis la victoire de Vincenzo Nibali à Val Thorens en 2019. Six ans plus tard, cette disette a pris fin ce samedi 12 juillet avec la victoire au sprint de Jonathan Milan (Lidl-Trek), qui a devancé Wout Van Aert (Team Visma | Lease a Bike) et l’Australien de la formation Alpecin-Deceuninck, Kaden Groves. Dynamitant le peloton, Mattéo Vercher (Team TotalEnergies) et Mathieu Burgaudeau (Team TotalEnergies) ont été récompensés du prix de la combativité sur cette 8e étape. Après l’arrivée, Mathieu Burgaudeau s’est exprimé à notre micro de Cyclism’Actu sur ses sensations en ce début de Tour de France et sur cette journée mémorable qu’il a passée en échappée avec son ami Mattéo Vercher.
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« S’échapper avec un pote sur cette course-là… »
« Ça fait plaisir », débute le coureur de la formation TotalEnergies. « Après le sprint intermédiaire, l’équipe voulait que je relance, et moi aussi. Donc j’y suis allé une première fois, mais le peloton ne m’a pas laissé sortir. Puis Mattéo [Vercher], c’était plus fort que lui. Il me dit : ‘Ah non, on y va à deux.’ Et on a giclé tous les deux. Ensuite, on a bien appuyé pour faire l’écart, hein. Le peloton ne voulait pas trop laisser sortir. Et puis, une fois lancés dans le boulot, on s’est donné à fond. Voilà, c’était un peu une voie à l’échec, mais on a pris beaucoup de plaisir, en tout cas, à faire une échappée tous les deux. C’était cool. C’est quand même beaucoup de souffrance, hein. Donc voilà, on était concentrés dans l’effort. Et puis, j’ai essayé de lui rappeler qu’il fallait qu’on prenne du plaisir, malgré que ce soit dur, parce que c’est la plus grande course au monde. Et s’échapper avec un pote sur cette course-là, c’est quand même très rare. Donc voilà, on a essayé de prendre le maximum de plaisir. »
« Je pense que mon niveau physique, je l’ai toujours eu. Après, il y a des hauts et des bas dans une carrière, et voilà. Il faut, je pense, le déclic pour que ça revienne. Mais oui, je suis à un bon niveau. Pour l’instant, on peut pas trop dire non plus si ça va ou pas, mais j’espère faire de bonnes performances sur ce Tour. C’est clair que mettre le nez à l’avant, ça fait toujours du bien. Surtout avec le public qu’il y avait sur les routes : on était très encouragés, et ça, ça fait du bien aussi. Ça donne des ailes. Frustré, c’est pas forcément le bon mot. Mais c’est vrai qu’une échappée comme celle-ci, avec deux coureurs de plus, le pourcentage de réussite aurait été bien plus élevé, ça c’est certain. Et je pense qu’on n’aurait pas été loin d’aller au bout. Mais après, voilà, chacun a sa stratégie. Nous, on a la nôtre, on fait notre Tour, et c’est comme ça. Le Tour n’est pas fermé. On est en première semaine, tout le monde est frais, chacun a ses objectifs : grimpeur, sprinteur… Mais avec la fatigue, ça devrait se décanter. Je sais que quand le peloton est fatigué, oui, il y a des occasions, et il faudra les saisir », conclut Mathieu Burgaudeau à notre micro de Cyclism’Actu.
Tour de France – Classement de la 8è étape Tour de France – Classement général provisoire après la 8è étape