Marco Pelletier, propriétaire de Vantre.
SDP

À rebours de ces tables du déjeuner où seule la Châteldon coule désormais à flot, Vantre peut s’enorgueillir d’attirer chaque midi une clientèle prête à en découdre. Avec plus de 48000 bouteilles en cave, le bistrot de Marco Pelletier survole la crise avec une subtile insolence. Rencontre.

En ce mardi de juin, accoudé au comptoir de son bistrot rempli comme une église un dimanche de Pâques, Marco Pelletier scanne l’intégralité de la vingtaine de tables soucieuses de faire traîner le dessert, histoire de commander une ultime bouteille avant de resserrer la cravate. «Ce midi, je n’ai eu aucune table sans vin !», nous lance avec malice le propriétaire des lieux. Silhouette rabelaisienne, léger accent canadien, cet ancien chef sommelier passé par le Taillevent et le Bristol est aujourd’hui l’une des plus grandes pointures de France en matière de vins d’auteurs, rassemblant une clientèle des plus bigarrées, allant des inconditionnels de palaces aux travailleurs du coin, en passant par des collectionneurs, des cols blancs et quelques bleus, ou encore des chefs de renommée mondiale. En somme, un lieu où peu viennent par hasard, ouvert suite à une indépendance retrouvée en 2016.

Du Dom Pérignon caché dans la doublure

Comme nombre de prodiges, Marco Pelletier n’a pas suivi la voie royale afin de bâtir son petit empire…

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Le Figaro

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