Il est le seul à comprendre ; le seul à savoir quel but ultime recèlent ses ordres et contrordres commerciaux et la tempête permanente de pourcentages ridicules qu’il inflige au vaste monde. Qu’elle soit avérée ou non, réaliste ou sujette à un prochain et nième revirement, la décision de Donald Trump, ce samedi 12 juillet, d’imposer dès le 1er août des droits de douane de 30 % à l’Union européenne et au Mexique, deux partenaires primordiaux avec lesquels son gouvernement était pourtant en négociations apparemment constructives, épaissit encore le mystère sur ses réelles intentions économiques. Mais elle éclaire un peu plus sur son univers mental, sur les pulsions régaliennes qui lui tiennent lieu de mode opératoire, et servent avant tout à réaffirmer son pouvoir sans partage.