Le Royaume-Uni a annoncé ce mardi l’interdiction des importations de bovins, porcs et ovins en provenance d’Allemagne. Une décision prise après la détection de cas de fièvre aphteuse outre-Rhin.

« Les certificats sanitaires britanniques ne seront plus délivrés pour les animaux susceptibles d’être atteints de fièvre aphteuse, ce qui inclut les animaux vivants et la viande fraîche », a ainsi indiqué le ministère britannique de l’Environnement et de l’Agriculture. La mesure est destinée à « protéger les agriculteurs », souligne le ministère.

Pas de cas britannique pour le moment

Aucun cas de fièvre aphteuse n’a, à ce stade, été enregistré au Royaume-Uni, précise le ministère, qui appelle toutefois les éleveurs à « rester vigilants face aux signes cliniques » de la fièvre aphteuse. En France, aucune mesure similaire n’est pour le moment évoquée.

En 2001, jusqu’à 10 millions d’animaux avaient été abattus au Royaume-Uni lors d’une épidémie de fièvre aphteuse. Celle-ci avait coûté à l’économie britannique environ huit milliards de livres (9,5 milliards d’euros).

Début de foyer en Allemagne

Trois cas de cette épizootie très contagieuse pour les animaux, mais inoffensive pour les humains, ont été détectés vendredi dernier sur des buffles d’eau près de Berlin, une première dans l’Union européenne depuis 2011 et en Allemagne depuis 1988.

Les animaux contaminés sont décédés, et les 11 autres bêtes du troupeau ont été abattues préventivement, selon les autorités allemandes. L’Allemagne peut toujours vendre à ses voisins européens de la viande produite en dehors des zones à risque, mais pour les autres pays, tout dépend de l’accord commercial en place.

Des éleveurs français indemnisés

Le 18 décembre dernier, le ministère français de l’Agriculture a annoncé le début du versement des indemnisations aux éleveurs ayant perdu des animaux du fait de la fièvre catarrhale ovine (FCO).

Un fonds d’urgence de 75 millions d’euros avait été annoncé début octobre par Michel Barnier, alors Premier ministre, afin de prendre en charge les pertes directes causées par la FCO de sérotype 3 chez les ovins et bovins.

Apparue dans le nord de la France début août, cette épizootie, qui n’est pas transmissible à l’homme, fait rage en Europe et progresse rapidement sur le territoire. Le 12 décembre dernier, 8.710 foyers étaient recensés, près du double par rapport à début octobre, selon un bilan officiel.