Le Montpellier Hérault Rugby a sorti l’artillerie lourde ce week-end : une vidéo coup de poing montrant sans filtre l’état du Septeo Stadium (ex-GGL Stadium), jugé indigne d’un club du Top 14. Images chocs, témoignages, et prise de parole cash… Le MHR espère secouer la mairie et obtenir (enfin) un vrai virage pour ses infrastructures. Que se passe-t-il vraiment en coulisses ? Où va ce bras de fer qui commence à tourner au vinaigre ?
Un tour du propriétaire qui fait mal aux yeux
Fissures partout, rouille, moisissures, clous qui dépassent dans les vestiaires, sièges défoncés et pelouse classée avant-dernière du Top 14… Le club n’a rien épargné dans son état des lieux vidéo, publiée sur ses réseaux samedi. Sur les images, on découvre un Septeo Stadium qui, malgré son jeune âge (2007), accumule les tares. Même les accès pour les personnes à mobilité réduite sont pointés du doigt.
Le stade Yves du Manoir ne correspond plus aux critères d’un club qui veut jouer les premiers rôles au niveau national et européen. Explications. pic.twitter.com/u4XloxfxRG
— Montpellier Rugby (@MHR_officiel) July 12, 2025
La voix off enfonce le clou : ce stade n’a « rien d’un outil de haut niveau » et met en scène des témoignages sans détour, notamment celui de Sylvie Sidobre (présidente des supporters) et du médecin du club Jacques Giordan qui juge le stade « en train de vieillir très mal ». Résultat : le MHR a dû délocaliser certains matchs à Béziers, faute de pelouse praticable. Difficile, dans ces conditions, de jouer les premiers rôles sur la scène nationale et européenne.
Altrad contre la mairie : ambiance tendue au sommet
Ce n’est un secret pour personne, Mohed Altrad rêve d’un grand stade flambant neuf depuis des années. Son projet à 200 millions d’euros – qui mêle complexe sportif moderne et immobilier – dort dans les cartons. Le problème ? Le stade appartient toujours à la Ville, et les négociations n’avancent pas d’un pouce. Après avoir tenté les discussions, le boss du MHR a choisi la méthode forte : « On ne peut pas performer dans ces conditions, il faut du changement », répète-t-il à qui veut l’entendre.
Face à lui, le maire Michaël Delafosse ne plie pas. Il rappelle que « le MHR appartient aux Montpelliérains » et que la mairie met déjà plus de 1,5 million d’euros par an pour faire tourner la boutique. Pour lui, pas question de céder le stade ni de bétonner les terrains de sport existants. « Montpellier n’est pas à vendre », tacle-t-il, en renvoyant Altrad à sa défaite aux municipales et en insistant sur la gestion prudente de l’argent public.
Un dialogue de sourds qui pèse sur la vie du club
Le climat entre le club et la métropole est devenu électrique. Déjà, l’hiver dernier, les galères de pelouse avaient forcé le MHR à jouer à Béziers. La situation, loin de s’arranger, met en lumière un vrai blocage sur la politique sportive à Montpellier : ambitions XXL côté club, prudence budgétaire côté mairie, et des supporters un peu lassés de ce bras de fer qui s’enlise.
Dans cette vidéo virale, le MHR cherche clairement à placer la Métropole face à ses responsabilités. « On aide le club, mais il y a des limites », répond la Ville. Les deux camps campent sur leurs positions, chacun accusant l’autre de manquer de vision ou de courage. Impossible, pour l’instant, de savoir qui lâchera le premier.
Et maintenant, on fait quoi ?
Difficile d’imaginer le MHR continuer à attirer des joueurs de top niveau et à performer en Europe avec des infrastructures pareilles. Mais tant que la mairie n’accepte pas de vendre ou d’investir lourdement, pas de miracle à l’horizon. À l’approche de la saison 2025, l’ambiance promet d’être chaude en coulisses comme en tribunes.
Reste une certitude : la vidéo du club a relancé le débat et mis la pression sur les élus. Ce feuilleton dépasse le simple cadre du rugby, touchant à la politique locale, à la gestion de l’argent public et à l’avenir du sport montpelliérain.
Une affaire à suivre, car dans cette histoire, tout le monde pourrait bien finir par perdre… sauf, peut-être, ceux qui aiment le buzz et les débats enflammés autour d’un ballon ovale.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO