Publié le
13 juil. 2025 à 19h02
Après avoir observé un réel succès dans les trocs à partir de 2017, Vinciane s’est lancée en créant un groupe d’échanges. Créé sur le réseau social Facebook, deux ans après, il compte aujourd’hui plus de 7 000 personnes venant de Rouen, de Canteleu ou encore de toute l’agglomération.
« J’ai constaté que tout le monde a chez soi des objets inutilisés et j’avais à cœur de créer un réseau solidaire, en voyant les nombreux articles en bon état, jetés aux encombrants » insiste-t-elle.
Un bien ou un service
De nature sociable et empathique, elle avait ce besoin d’aider les autres. « Le troc faisait déjà partie du quotidien de mes parents et, en passant ce cap, on se sent tous utiles, on fait du vide chez soi », ajoute-t-elle. Comme beaucoup de membres actifs, les valeurs sont communes : l’entraide et l’écoute. « Aider l’autre ne nécessite pas toujours de l’argent », confirme Vinciane.
Chaque jour, une quinzaine d’annonces sont publiées par les membres. En ce qui concerne les dons, elles se matérialisent par une description de l’article ainsi que la localisation pour le retirer.
Ses projets futurs
« Je rêve de créer une application de trocs sur Rouen », insiste-t-elle. En effet, si un site existe déjà sous le nom de MyTroc.fr, Vinciane n’est pas très convaincue à cause de son utilisation qu’elle juge complexe. Par ailleurs, elle aimerait organiser des temps de rencontres ainsi qu’aider les membres à pallier leur accumulation compulsive. N’ayant pas les compétences ni le budget pour mener à bien ce projet, elle ne se décourage pas : « Les idées parallèles ne manquent pas, il y a tant à faire », ajoute-t-elle, d’un ton optimiste.
Pour le troc, l’annonce doit comprendre l’article à donner (vêtements, livres…) et en échange, le membre fait part de l’article souhaité.
« Généralement, en échange, ils demandent des articles qu’ils ont déjà chez eux. Cependant, certains membres listent, au passage, ce qu’ils recherchent : cela peut être un bien ou un service », affirme-t-elle.
Un groupe avec des règles
Avant d’être accepté dans le groupe, il est nécessaire d’accepter les règles : avoir du respect pour autrui, pas de spams ni de ventes.
« Grâce aux fonctionnalités présentes, j’ai mis des mots clés à bannir comme vendre ou prix », explique-t-elle. Accompagnée de plusieurs membres, ils prennent leur temps bénévolement pour s’assurer du fonctionnement de la page.
Des liens forts sont nés
« Avec beaucoup de membres, on sympathise énormément. De vrais liens d’amitié sont tissés », présente-t-elle. Beaucoup de rencontres s’organisent d’ailleurs à travers le groupes de dons et de trocs.
« Notre but n’est pas la quantité des membres, mais la qualité des échanges, c’est aussi pour cela que le groupe reste privé », conclut-elle.
Ivanna Razafindrazaka
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