Ouverte depuis le 16 juin, la nouvelle maison d’accueil de jour Françoise-Seligmann, du nom de la journaliste et résistante, a été inaugurée lundi 7 juillet. Elle a ouvert ses portes, quartier Malakoff Saint-Donatien, au 4, rue Francisco-Ferrer, à proximité de l’ancien accueil de jour, qui n’était plus adapté aux besoins. La ville de Nantes a donc décidé de construire un nouveau bâtiment de 300 m² sur le terrain contigu, réparti sur deux niveaux, avec un jardin attenant de 400 m², qui permet d’accueillir dans de meilleures conditions les usagères et usagers et de leur proposer davantage de services. Le lieu permet aussi d’améliorer les conditions de travail, et donc d’accompagnement, des salariés de l’Anef-Ferrer, qui gère la maison d’accueil de jour.

Sur place, les personnes accueillies peuvent bénéficier d’un moment de répit, boire un café, de services de santé avec des rendez-vous avec une infirmière, d’ateliers collectifs… Ils peuvent aussi bénéficier d’un accueil et d’un accompagnement social avec les professionnels et les travailleurs sociaux.

« Nantes est engagée de longue date en faveur des solidarités. Ainsi, depuis 2020, nous avons profondément amélioré et agrandi le réseau d’accueils de jour avec les ouvertures de l’espace Agnès Varda, des 5 Ponts avec Les Eaux Vives Emmaüs, de l’accueil de jour Familles et du réseau d’accueil de jour jeunes migrants, rappelle Johanna Rolland, la maire de Nantes. Cet engagement, aux côtés des acteurs associatifs, permet d’offrir un maillage dense d’équipements à destination des personnes qui, à un moment de leur vie, ont besoin d’une main tendue »

Pourquoi le nom de Françoise-Seligmann ?

Une votation citoyenne a été proposée aux Nantaises et aux Nantais entre le 14 et le 31 octobre 2024 pour choisir le nom de cette nouvelle maison d’accueil. Ils avaient le choix entre trois personnalités qui ont marqué l’histoire et le monde politique, au parcours exceptionnel et fortement engagées en faveur des plus démunis : l’activiste Marie-Jeanne Bassot, la militante Christine Brisset et la résistante Françoise Seligmann. Sur les 344 votes comptabilisés, c’est le nom de Françoise Seligmann qui a été retenu, avec une majorité de 131 votes.

Journaliste, femme politique, militante féministe et des droits de l’homme, Françoise Seligmann, née en 1919, est entrée dans la Résistance dès décembre 1941. Après la guerre, elle fonde, en 1946, La Française, un journal féministe. Elle s’est engagée dans la lutte contre la guerre d’Indochine, a adhéré à la Ligue des Droits de l’Homme en 1949… En 2006, elle a créé la Fondation Seligmann, dédiée au vivre ensemble et à la lutte contre le racisme.