C’est Rodrigues qui ouvre le bal, ode à une île lointaine dont Jeanne Cherhal aime la langueur. Sur la scène de Stereolux, la chanteuse de 47 ans a rejoint un drôle de piano à deux claviers, avec plateforme et escalier. « Je voulais la jouer femme fatale mais… non ! Je suis tellement contente de jouer à domicile, moi la Ligérienne », lance, rieuse, celle qui a grandi à Erbray, près de Châteaubriant.
Son septième album
Ce n’est que la deuxième date de la tournée et Jeanne Cherhal s’emmêle parfois un peu les pinceaux. Mais, la chanteuse aux airs canaille retombe avec grâce sur ses escarpins. Défilent les titres de son septième album, Jeanne , petit bijou arrangé par Benjamin Biolay, aux titres intenses comme La marée, Sous les toits, La maman et la putain, Le cri des loups… Et voilà Jeanne, debout sur son piano siamois, qui se déhanche sur Jean, tube malicieux aux accents pailletés. Le concert passe en un éclair tant tout coule de source, à l’image de la voix limpide de l’autrice-compositrice. Elle, elle s’amuse comme une petite folle, servie par quatre musiciens qui subliment ses chansons. Jubilatoire.
Au Printemps de Bourges, vendredi 18 avril.