La présidente du Mexique a réagi lundi aux critiques américaines accusant son gouvernement de ne pas en faire assez contre le fentanyl, appelant les États-Unis à renforcer leurs efforts pour arrêter les trafiquants de drogue sur leur propre territoire et stopper le flux d’armes qui traverse la frontière vers le sud.
Ces déclarations interviennent après que le président Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 30% à son voisin du sud et principal partenaire commercial au cours du week-end, reprochant à Claudia Sheinbaum de ne pas avoir empêché la contrebande de fentanyl vers les États-Unis.
« Nous faisons notre part et ils doivent aussi faire la leur », a déclaré la présidente Claudia Sheinbaum lors de sa conférence de presse matinale habituelle.
« Nous avons insisté sur la nécessité de contrôler le flux d’armes des États-Unis vers le Mexique, sur l’arrestation des personnes impliquées dans le trafic de drogue aux États-Unis, ainsi que sur les responsabilités qui incombent aux États-Unis », a-t-elle ajouté.
Claudia Sheinbaum a précisé qu’elle pensait que le Mexique et les États-Unis étaient proches de finaliser un accord sur la sécurité et qu’elle s’attendait à ce qu’il soit signé avant la date butoir du 1er août, moment où les nouveaux tarifs douaniers doivent entrer en vigueur.
Toutefois, la présidente mexicaine a réaffirmé qu’aucun accord de sécurité avec Washington n’inclurait l’entrée de forces de sécurité américaines sur le territoire mexicain, rappelant ainsi une ligne rouge du Mexique pour toute coopération bilatérale.