Tranquillité publique oblige, la municipalité de La Valette a décidé de franchir une nouvelle étape. Lors d’un récent point presse en mairie, le maire, Thierry Albertini, a présenté deux arrêtés destinés à renforcer la sécurité et l’ordre sur l’espace public.
Des mesures ciblées, portées par un constat simple: les nuisances se concentrent toujours aux mêmes endroits, souvent aux mêmes heures.
Interdiction de la mendicité
Le premier arrêté concerne l’interdiction de la mendicité. Applicable du lundi au samedi, entre 9h et 19h, il se rattache à l’avenue Char Verdun et à son environnement immédiat, dans un périmètre de 100mètres.
Une décision prise après de nombreux signalements sur des comportements jugés insistants, parfois intrusifs, à proximité des commerces ou des abris de bus. « Il ne s’agit pas de viser la précarité, mais d’intervenir sur des attitudes qui troublent la tranquillité publique », a précisé le maire.
Deuxième décision forte: un arrêté anti-ivresse publique. Celui-ci restreint la consommation d’alcool dans plusieurs secteurs sensibles de la commune, notamment à proximité des établissements scolaires, des parcs et des espaces de passage.
L’enjeu: limiter les regroupements sous l’emprise de l’alcool, qui dégénèrent parfois en bagarres ou en dégradations. Les agents municipaux, désormais présents jusqu’à 3 heures du matin en période estivale, seront chargés de faire respecter cette interdiction.
Effectifs renforcés à la police municipale
Ces deux arrêtés s’inscrivent dans un cadre plus large de sécurisation de la ville. La police municipale, qui compte aujourd’hui 20 agents contre 14 en 2020, va encore renforcer ses rangs avec l’arrivée imminente de trois nouveaux policiers.
Objectif affiché: porter les effectifs à 23 d’ici l’an prochain, pour assurer une couverture constante, y compris hors saison.
Côté technologie, le dispositif de vidéosurveillance, déjà fort de 100 caméras, va continuer à s’étendre. Une nouvelle phase de déploiement est prévue, avec l’installation d’équipements supplémentaires dans les zones encore non couvertes, toujours raccordés à la fibre noire et au Centre de surveillance urbaine.
Si certaines décisions, comme la fermeture anticipée d’une épicerie de nuit ou la régulation d’un établissement festif, ont pu susciter des réactions, la ligne affichée reste la même: assurer à chacun un cadre de vie apaisé.
« La sécurité ne repose pas seulement sur des chiffres, mais aussi sur un ressenti. Voir des policiers, croiser une patrouille à vélo, savoir qu’un œil veille via les caméras, c’est aussi cela, se sentir en sécurité », conclut Thierry Albertini.
L’activité du 1er semestre
Le premier semestre a été dense pour la police municipale. Les chiffres en témoignent: 1.283 mains courantes ont été enregistrées et 510 fiches de mission ont été attribuées aux agents sur le terrain.
Trente interpellations (souvent liées à des situations d’ivresse publique.) ont donné lieu à des remises à la police nationale. Depuis le 1er juin, les agents municipaux assurent une présence jusqu’à 3 heures du matin, une mesure renforcée pour l’été.
Côté infractions routières, 2.295 procès-verbaux ont été dressés, essentiellement pour des manquements au Code de la route. La municipalité pointe notamment un comportement incivique dans les giratoires.
Des opérations de contrôle, en particulier sur les poids lourds en lien avec la carrière du Revest, sont aussi menées en partenariat avec la police nationale.