Mort ce lundi à l’âge de 76 ans, l’animateur Thierry Ardisson s’était mis à dos Yannick Noah après un entretien remontant à 1980, avant que la popularité du tennisman n’explose.

En 1980, Thierry Ardisson goûte pour la première fois à un plateau de télévision. Il n’est pas encore animateur mais bien invité. Quarante-cinq ans avant sa mort ce lundi d’un cancer du foie, le futur «homme en noir» est convié au JT de 13h de TF1 suite à un entretien avec Yannick Noah qui a suscité la polémique.

Ardisson, alors âgé de 31 ans, avait, en compagnie de Jean-Luc Maître, interviewé Noah, à peine 20 ans, pour le magazine Rock & Folk. «On publiait la série “Descente de police”. On interviewait les gens “normalement” et après on réécrivait de façon violente», avait expliqué Ardisson pour L’Équipe  en 2019.


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«Il nous dit qu’il aime les pétards, que (Victor) Pecci prend de la coke, etc», avait raconté Ardisson. Dans la retranscription de l’interview, Noah affirmait que certains de ses confrères prenaient «des amphés ou de la coke» et avait cité le nom de Victor Pecci, tennisman paraguayen finaliste de Roland-Garros face à Bjorn Börg en 1979.

Le ministre de la Santé s’en était mêlé

«Tout le monde commence à dire qu’il ne peut pas avoir raconté cela, qu’on l’a piégé, qu’on l’a fait boire», s’était souvenu Ardisson, ajoutant que le ministre de la Santé de l’époque, Jacques Barrot, avait lui-même défendu Noah. Ce dernier, rancunier, «n’a plus jamais voulu me parler», confiait Ardisson.

«Mes propos ont été déformés», jurait Noah, trois ans avant de remporter Roland-Garros. «Tout le monde sait que les tennismen prennent des amphétamines avant les matches, simplement personne ne le dit. Noah l’a dit, et je crois qu’il faut au moins lui reconnaître le courage de l’avoir dit», résumait Ardisson sur le plateau de TF1.

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