Gérard Darmon, monument du cinéma et du
théâtre français, cultive depuis des décennies une image
d’homme libre, aussi charismatique que provocateur. À 75 ans, cette
verve et ce franc-parler qu »il partage avec Thierry
Ardisson restent intacts, faisant ainsi de chaque
apparition médiatique un moment attendu.
Récemment, l’acteur a multiplié les confidences, oscillant entre
souvenirs décomplexés d’une époque révolue, réflexions
insolites et règlements de comptes tenaces. Ces prises de
parole peignent le portrait nuancé d’un artiste toujours
passionnant. Plongeons de ce fait dans ses récentes
révélations.
Charme intact et confidences surprenantes
À 77 ans, Gérard Darmon conserve un charme
indéniable et un franc-parler aussi légendaire que celui
de Thierry Ardisson. Depuis plus de quarante ans,
il enchaîne les succès au cinéma, au théâtre et même en musique.
Avec 77 films, une vingtaine de téléfilms, plus de 20
pièces et trois albums, sa carrière brille par son
éclectisme. Il a même été à l’affiche le 16 avril dernier dans
« Aimons-nous vivants ». À cet effet, il y a incarné un crooner en
déclin, aux côtés de Valérie Lemercier et Patrick
Timsit.
Ce même mois, sur un plateau télé, il a surpris tout le monde
avec une confidence insolite.
Le septuagénaire a alors révélé une « histoire d’amour »
très particulière… avec un moucheron ! « J’ai toujours, dans
ma vie, un moucheron qui vient se signaler à mon attention »,
a-t-il assuré, sérieux, face aux rires. Il y voit un signe des
« forces de l’esprit » et des « vérités invisibles ».
Cette anecdote poétique, conclue par « Le principal, c’est que
tu me fasses exister », illustre sa singularité. Mais
le comédien réserve aussi son franc-parler pour d’autres
sujets, nettement moins légers.
Cette brouille de Gérard Darmon qui ne passe pas avec Franck
Dubosc
Gérard Darmon nourrit une rancune
tenace envers Franck Dubosc. L’origine remonte à 2018 et
au film « Tout le monde debout », première réalisation de
Dubosc. Darmon y faisait une courte apparition, mais
une de ses scènes a été coupée au montage. Cette
décision, prise par Dubosc, a profondément blessé
l’acteur. Depuis cet incident, il a rompu tout contact avec
celui qu’il considérait comme un ami, refusant tout pardon
malgré les explications avancées.
Le 4 juillet 2025,
Darmon a réaffirmé son mépris sans ambages. Évoquant le
revirement de Franck Dubosc sur le
mouvement des Gilets jaunes, il l’a qualifié de
« bouffon ». « Je ne vais pas reprendre le discours de
l’autre bouffon qui a été une fois pour les Gilets jaunes et après
contre », a-t-il lancé, refusant de commenter davantage « sa
façon de se définir ». Cette animosité publique et persistante
semble définitivement scellée, sans espoir de
réconciliation entre les deux hommes. Ces années ne furent
pas que légèreté et petits insectes sur les plateaux télévisés.
Thierry Ardisson, plateau et vodka :
des aveux sans filtre
L’époque des émissions de Thierry Ardisson,
comme « Tout le monde en parle », reste mythique pour son ambiance
débridée. Tout récemment avant
sa disparition tragique des suites de cancer,
Ardisson lui-même a reconnu les excès dans les
coulisses. « Bien sûr que t’avais des mecs qui se défonçaient
dans les loges. Ça tapait, ça fumait », a-t-il déclaré,
évoquant une époque plus permissive. Gérard
Darmon, habitué des plateaux d’Ardisson, confirme
sans détour son propre état durant ces tournages.
« Je tournais beaucoup à la vodka ou au vin mais pas
tellement au champagne. Dans ‘Tout le monde en parle’, je n’ai
jamais bu d’eau », a-t-il avoué. Il souligne aussi
avoir souvent foulé le plateau dans un « drôle
d’état », ajoutant : « C’était aussi l’époque où je
fumais beaucoup, pas que des cigarettes. On y allait fort. »
Ces excès n’étaient pas sans conséquences, comme en témoigne
le cas extrême de Frédéric Beigbeder, retrouvé un
soir incapable de monter sur scène, « vomi partout »,
endormi dans son propre vomi, forçant la
production à alerter Thierry Ardisson. Une époque révolue, mais
dont Gérard Darmon garde le souvenir… flou.