Quel sentiment domine après cette étape ?
Un sentiment d’accomplissement, quand même. Ce n’est que 19e mais ça montre une vraie progression par rapport à l’année passée et que je peux me battre avec les favoris. Tout mon travail à l’entraînement porte ses fruits.
Vous vous retrouvez à un moment entre Remco Evenepoel et Tadej Pogacar…
(Rires) Il y a déjà l’image l’année dernière à San Luca (2e étape) où je finis avec Pogacar et Vingegaard. J’ai essayé d’anticiper et j’ai vu qu’ils ont pris ma roue. Ça m’a étonné mais l’image restera.
Votre nom est-il désormais reconnu dans le peloton ?
Ça dépend. Quand la route s’élève, oui. Certains ont encore dû mal à accepter que je sois placé, j’espère que ça changera.
Vous êtes 14e du classement général, le classement général devient-il une ambition ?
Oui, ça reste une ambition même si mon principal objectif reste de jouer une étape. Quand tu es entre la 10e et la 15e place, il y a des mecs qui ont un bon de sortie pour jouer une étape. Je suis déjà très loin au général (à 6’32’’). On n’est qu’à la 10e étape, plus elles vont passer et plus je vais perdre du temps. Pogacar a laissé le maillot jaune à Ben Healy donc il faudra saisir les opportunités.
Je passe souvent ce message. Je viens d’une famille d’ouvriers, j’ai toujours dû travailler dans mes vacances scolaires et autres, en parallèle de mes études. Quand on compare à des mecs qui n’ont fait que ça (du cyclisme), j’avais un peu de retard. Je pense que la maturité physique a joué aussi. En juniors, je pesais 52 kg. Je suis toujours aussi maigre (rires) mais quand tu es avec des mecs plus formés en juniors, c’est compliqué de se battre avec eux.