Entre vendredi soir et samedi matin, le centre commercial de Monthieu s’est retrouvé au cœur d’un spectacle motorisé improvisé, laissant derrière lui un décor digne d’un plateau de tournage hollywoodien.

Un ballet nocturne de bolides

Durant cette nuit du 11 au 12 juillet, une impressionnante procession de véhicules tunés a déferlé sur les routes locales. Le cortège, composé de plusieurs dizaines de voitures de sport et suivi par des centaines d’amateurs, a fait étape dans diverses zones commerciales avant de poursuivre sa route vers Givors.

Le phénomène n’est pas nouveau dans la région. Déjà en 2023, les parkings d’Andrézieux-Bouthéon avaient régulièrement accueilli ces événements spontanés, provoquant l’ire des habitants et mobilisant les forces de l’ordre. Face aux protestations croissantes, les autorités locales avaient durci leur approche, poussant les organisateurs à chercher de nouveaux terrains de jeu.

De la mécanique de précision aux acrobaties sur asphalte

Ces rassemblements attirent les propriétaires de véhicules modifiés venus présenter leurs machines : berlines allemandes, citadines survitaminées, sportives japonaises. L’événement mélange exposition automobile et démonstrations techniques, avec parfois des exhibitions de conduite spectaculaire qui font rugir les moteurs et crisser les gommes.

Le lundi suivant, le parking de Monthieu portait encore les stigmates de cette nuit mouvementée. L’asphalte conservait les marques circulaires caractéristiques laissées par les pneumatiques lors des figures de style, tandis que les espaces verts alentour étaient jonchés d’emballages de produits pyrotechniques.

Les débris retrouvés révèlent l’ampleur des festivités : contenants de feux d’artifice volumineux probablement commandés en ligne, résidus de poudre explosive, et divers déchets témoignent d’une célébration qui a mélangé passion automobile et spectacle pyrotechnique.

L’épilogue à Givors

Après avoir quitté Saint-Étienne sous la pression policière, le convoi s’est dirigé vers les Deux-Vallées à Givors. C’est là que s’est achevée cette odyssée motorisée, vers 2 heures du matin, avec l’intervention des forces de l’ordre utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser définitivement les participants.

Cette nuit du 14 juillet restera dans les annales locales comme un exemple de ces nouveaux phénomènes urbains qui mélangent passion mécanique, spectacle de rue et défi aux autorités, transformant temporairement les zones commerciales en théâtres d’expression alternative.