Pour commencer, pouvez-vous nous raconter comment vous avez rencontré Thierry Ardisson ?

On s’est rencontrés en 1985. À l’époque, j’avais ouvert une bodega à Paris. C’était le début de la mode de la musique gitane et personne ne passait encore ce style. Moi, je mettais déjà du français et des Gipsy Kings. Thierry est venu un soir et m’a dit : « Ça fait du bien d’entendre l’accent du Midi. Moi je l’ai perdu en montant travailler à Paris, mais toi tu l’as gardé ! « 
Je lui ai répondu : « Oui, et j’ai même l’accent corse s’il faut. » Peu de temps après, il commençait la chaîne de télévision La Cinq avec Berlusconi, et il m’a proposé de devenir l’image des DJ de l’émission. C’est lui qui nous a mis sous la lumière.

« Grâce à lui, j’ai rencontré la terre entière, de Ray Charles à Gorbatchev »

Vous ne vous êtes plus quittés depuis ?

Non, jamais. Nos liens se sont resserrés au fil des années. Jusqu’à hier… et avant-hier. C’est une partie de ma vie qui s’en va. Quarante ans d’amitié, de disputes, de réconciliations, de musique, de fidélité. Je l’ai même marié – pas en faisant la messe, hein, mais en choisissant la musique.