Un feu d’artifice en ce 14 juillet était au programme de cette 10e étape du Tour de France entre Emmezat et le Mont-Dore Puy de Sancy. Pas moins de huit côtes répertoriées, avec plus de 4307 mètres de dénivelé sur 165 km, qui ont vu le Britannique, vainqueur du Tour d’Italie en mai dernier, Simon Yates (Team Visma | Lease a Bike) s’imposer et devancer Thymen Arensman (INEOS Grenadiers) et Ben Healy (EF Education-EasyPost), le nouveau leader du classement général. Dans le peloton, Kévin Vauquelin (Arkéa B&B Hotels) a tenté de s’accrocher, mais a malheureusement perdu près de 45 secondes sur Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) et Jonas Vingegaard (Team Visma | Lease a Bike). Le coéquipier du Normand, Mathis Le Berre (Arkéa B&B Hotels), est revenu à notre micro de Cyclism’Actu sur cette étape qui a fait mal aux organismes, en cette veille de journée de repos.
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« On est à notre place… »
« On a fait l’étape du mieux possible, avec Raul [Garcia Pierna] devant », débute le Breton. « De mon côté, j’ai eu un petit coup de retard au départ. Je suis rentré avec Geraint Thomas, je me suis mis une belle cartouche. Ensuite, j’ai réussi à rester le plus longtemps possible avec Kévin [Vauquelin], pour essayer de lui apporter mon soutien. Pour moi, qui n’est pas un grimpeur, ce qui est dur, c’est la répétition des montées… et surtout le tempo. Franchement, on a roulé à bloc toute la journée. Peut-être qu’ils arrivent avec cinq minutes d’avance, mais je ne comprends pas comment : on roulait déjà à fond. Je pense que les gars de UAE ne peuvent pas rouler beaucoup plus vite, Politt et les autres. C’est impressionnant, la vitesse. C’était une vraie journée.
Physiquement, je pense que ça allait. Je ne pensais pas aller aussi loin, car ce ne sont pas forcément mes qualités premières. Mais je me suis arraché pour Kévin, parce que c’est un bon mec. Et puis c’est important qu’il ait du monde autour de lui. Même si c’est juste pour lui passer deux-trois bidons ou deux-trois gels, c’est toujours utile. Non, on est à notre place. De toute façon, je sais que sur des étapes comme celle-là, je ne peux pas jouer la gagne. Mais je suis un peu multitâche : j’essaie de protéger Arnaud [Démare] pour les sprints, Kévin quand ça grimpe un peu. Et moi, je me plais dans ce rôle. C’était un sacré chantier aujourd’hui. J’ai fait la Vuelta l’année dernière, mais sur une journée comme celle-là… ça montait quand même plus vite. J’étais tout le temps à mon seuil, quasiment 20 minutes à bloc dans chaque montée. Franchement, c’était une journée très difficile. Et puis il y a déjà de la fatigue, hein. Faut pas se mentir : il y a de la tension tous les jours dans le peloton, avec les bordures et tout ça. C’est dur mentalement, et physiquement aussi. Une bonne journée de repos va faire du bien. Mais il faut quand même rouler un peu, sinon le lendemain, j’ai mal aux pattes. Non, franchement, on a un bon collectif, une bonne ambiance, et chacun trouve sa place », conclut Mathis Le Berre à notre micro de Cyclism’Actu.
Tour de France – Classement de la 10è étape Tour de France – Classement général provisoire après la 10è étape