On voyant Lenny Martinez prendre la bonne échappée ce lundi sur la 10e étape du Tour de France puis se montrer en forme dans les différentes ascensions pour faire le plein de points aux sommets, on a longtemps cru que le jeune grimpeur allait pouvoir débloquer le compteur de victoire des Français et rendre la fête nationale du 14 juillet encore plus belle. Mais si le coureur de la Bahrain Victorious espérait bien imiter Warren Barguil, David Moncoutié, Richard Virenque ou encore… son grand-père Mariano Martinez (45 ans après), il a finalement dû se rendre à l’évidence dans le final de cette journée exigeante dans le Massif central. Distancé par les meilleurs de l’échappée dans l’avant-dernière montée, la pépite de 22 ans a finalement franchi la ligne loin de la gagne, à près de 5 minutes de Simon Yates et juste devant les deux cadors Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, qu’il a emmenés dans le dernier kilomètre pour prendre la 8e place finale. Un résultat assez anecdotique mais qui ne doit pas faire oublier son très beau lot de consolation et l’un des seuls rayons de soleil de la journée côté tricolore, avec le gain mérité du maillot à pois de meilleur grimpeur !
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« Pourquoi j’ai roulé avec Pogacar et Vingegaard ? … »
Avec 27 unités contre 16 au nouveau maillot Jaune Ben Healy et 7 à Pogacar, Lenny Martinez a parfaitement lancé sa quête du maillot à pois, 47 ans après que son grand-père Mariano l’a gagné (1978). « J’ai beaucoup souffert. Je ne voulais pas repartir sans rien, alors je me suis concentré sur les sprints dans les ascensions pour récolter des points. Bien sûr, ça fait bizarre de porter ce maillot à pois que mon grand-père a gagné il y a bien longtemps. Je suis sûr qu’il doit être fier de moi. Maintenant je vais essayer de le garder le plus loin possible et pourquoi pas jusqu’à Paris, mais avec Tadej Pogacar ça va être difficile. En tout cas ça me donne un bel objectif », a-t-il déclaré avant de revenir sur le déroulé de l’étape.
« Je pensais à la fois à l’étape et au maillot à pois en partant dans l’échappée. Mais j’ai vite senti que ce serait trop juste pour batailler pour l’étape, les autres étaient juste beaucoup plus forts que moi aujourd’hui. J’ai fait quelques sprints pour les points aux sommets, mais je ne pense pas que ça m’a trop handicapé pour le final. Je finsi à plus de 4 minutes je crois, donc il n’y a pas de regret. C’est vrai que dans le final j’ai roulé avec Pogacar et Vingegaard, mais c’était juste parce ce que je voulais terminer dans le Top 10. C’est un peu anecdotique, mais après une aussi belle journée je ne voulais pas être 20e par exemple », a conclu Lenny Martinez.
Tour de France – Classement de la 10è étape Tour de France – Classement général provisoire après la 10è étape