Ils se sentent harcelés ! Les résidents de Cap Vista, une petite copropriété du XIVe arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône), ont saisi le parquet de la cité phocéenne et la hiérarchie de la police nationale après avoir reçu des montagnes de PV de stationnement à 135 euros dressés par le même policier qui, selon eux, habiterait sur place. Au point que les saisies sur salaire se multiplient.
« J’ai reçu mon premier PV en août dernier, j’ai en désormais 11 en tout, alors que l’on se gare tous là où on habite, dans une résidence fermée derrière un portail », raconte Halima, une jeune maman qui a contesté tous les procès-verbaux.
« Je suis complètement stressée chaque fois que je vais chercher mon courrier »
« J’en ai parlé avec ma voisine qui m’a dit que ça durait depuis 2021, je ne m’en rendais pas compte car je travaillais et je n’étais pas souvent là. Mais en mars, j’ai eu un arrêt maladie et, depuis, ça n’arrête pas. Je suis complètement stressée chaque fois que je vais chercher mon courrier : avec les majorations, je dois déjà 1 035 euros, mes voisins ont des saisies sur leurs comptes. On demande une enquête et que le policier responsable soit sanctionné. On n’a rien contre la police, il y a de très bons policiers, mais là, il y a un problème. »
Selon le premier recensement effectué par le voisinage, au moins une centaine de ces PV qui pourraient être litigieux ont été dressés.
Les habitants de la résidence Cap Vista sont entrés en contact avec Hervé Street, un entrepreneur marseillais à qui la même mésaventure était arrivée dans un autre quartier et dont tous les PV dressés par une voisine policière avaient été annulés par le tribunal de police le 12 mars dernier.