Le collectif, NoName, est responsable de plus de 2 200 cyberattaques en France depuis 2023, « qui ont touché plus de 200 entreprises et institutions publiques », estime le parquet de Paris dans un communiqué mercredi.

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Publié le 16/07/2025 15:06

Temps de lecture : 3min

Le démantèlement a eu lieu entre le 14 et le 15 juillet 2025. (Photo d'illustration). (EMMA BUONCRISTIANI / MAXPPP)

Le démantèlement a eu lieu entre le 14 et le 15 juillet 2025. (Photo d’illustration). (EMMA BUONCRISTIANI / MAXPPP)

Le serveur central du collectif de hackers pro-russe NoName, responsable de plus de 2 200 cyberattaques en France depuis 2023, a été démantelé, annonce le parquet de Paris mercredi 16 juillet dans un communiqué. « L’infrastructure du serveur central du groupe a été découverte et mise hors ligne », écrit le parquet de Paris dans son communiqué, expliquant que ce démantèlement est le fruit d’une « action coordonnée » conjointe de plusieurs pays européens (France, Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Suède, Espagne, Italie) ainsi que des États-Unis, avec le soutien d’Europol et d’Eurojust.

Selon le parquet de Paris, cette action, outre la mise hors ligne du serveur central du groupe, a permis « le démantèlement botnet [ndlr : un réseau de programmes connectés entre eux sous le contrôle d’un attaquant] composé de plusieurs centaines de serveurs dans le monde, utilisé pour des attaques ciblées (…) contre des sites web ». « Des mandats d’arrêt ont été décernés notamment par les autorités allemandes et américaines contre huit ressortissants russes qui sont désormais recherchés à l’échelle internationale », ajoute la justice française.

Vingt-quatre perquisitions ont également été réalisées chez des affiliés du groupe dont une en France. « De nombreuses preuves ont été saisies et sont actuellement en cours d’analyse », poursuit le communiqué du parquet, expliquant également que « plusieurs centaines de sympathisants du groupe », pas encore identifiés formellement, « ont été informées des mesures officielles via Telegram, leur service de messagerie, et ont été sensibilisées à la responsabilité pénale encourue pour leurs actes ».

Dans un communiqué envoyé à franceinfo mercredi, Europol explique que cette action coordonnée baptisée « Eastwood » a eu lieu entre le 14 et le 15 juillet. « Lors de la journée d’action contre les affiliés de NoName, Europol a mis en place un centre de coordination à son siège avec des représentants de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne, des Pays-Bas et d’Eurojust, et a mis à disposition un poste de commandement virtuel pour connecter les autres pays participants au centre de coordination », écrit l’agence européenne.

NoName est un collectif de hackers qui a déclaré soutenir la Fédération de Russie et qui, dans le contexte du conflit russo-ukrainien, mène des cyberattaques par déni de service distribué (DDoS). Les attaques DDoS consistent à inonder un site web ou un service en ligne en lui adressant de multiples requêtes afin de le surcharger et de le rendre indisponible. « Au total, plus de 74 000 attaques ont été commises contre plus de 4 900 victimes depuis 2023. La France a été la cible de plus de 2 200 attaques, qui ont touché plus de 200 entreprises et institutions publiques« , estime le parquet de Paris.