«J’ai créé des choses qui apparemment n’ont rien à voir les unes avec les autres, mais qui pour moi se tiennent totalement.» Depuis près de quatre décennies, Albina du Boisrouvray s’empare de causes. Si diverses qu’on peine parfois à trouver le fil conducteur du combat de madame «la comtesse», titre qu’elle abhorre, mais qui lui a valu, dans sa jeunesse, une présence régulière dans les magazines people. Un nom et un statut qui, malgré tout, offrent aussi un réseau qui peut avoir son utilité.
En cette fin juin, celle qui vit entre la campagne portugaise et le Valais suisse, est à Paris pour lever des fonds pour sa fondation, FXB Global. Au dîner d’anniversaire sont vendus aux enchères un tirage de son ami Yann Arthus-Bertrand, venu en personne pour convaincre les acheteurs, ou encore un original du Chat de Philippe Geluck.
Mais il ne faut pas s’en tenir à la particule, l’histoire est plus complexe qu’il n’y paraît. Albina du Boisrouvray naît en 1939 d’un père de la vieille aristocratie française et d’une mère bolivienne. Son grand-père Simon Patino, un mineur quechua né très pauvre, avait fait fortune dans l’étain avant d’émigrer en Europe. La petite Albina vit une enfance entre New York, Marrakech et la France, marquée par le luxe des biens matériels, mais la pauvreté des relations humaines, notamment avec sa mère, dépressive et distante.
«Je vous parle comme à une journaliste ou à une amie ?» On ne la voit que pour la deuxième fois, mais elle infuse une b