Traduit par
Clémentine Martin
Publié le
16 juillet 2025
Ce mois-ci, de nombreuses présentations de collections de haute joaillerie ont eu lieu à Paris. La capitale de l’Hexagone a été choisie par des géants bien établis, de grandes marques et des stars émergentes du secteur, dans une saison dominée par les influences Art déco et les motifs inspirés de la nature. FashionNetwork.com en a sélectionné cinq: celles de Chanel, Dior, David Yurman, Serendipity et Sahag Arslanian.
Collection de haute joaillerie de Chanel – Chanel
La saison de la joaillerie a lieu en même temps que celle de la haute couture dans la capitale française, ce qui garantit la présence de personnalités du monde de la mode, de rédacteurs en chef et de personnalités influentes dans le domaine de la joaillerie.
Le centre névralgique reste la place Vendôme, la plus grande place de vente au détail de bijoux au monde, avec des boutiques de références du secteur: Cartier, Van Cleef & Arpels, Chaumet, Boucheron, Fred et Jar, ainsi que celles de grandes maisons de mode et de luxe, comme Chanel, Dior et Louis Vuitton.
Chronologiquement, Chanel a ouvert la saison avec une exposition au-dessus de son élégant flagship de Vendôme. La maison a dévoilé la dernière collection du grand créateur Patrice Leguéreau, aujourd’hui décédé. Intitulée « Reach For the Stars », la collection jouait sur trois éléments qui fascinaient Mademoiselle Chanel: la comète, les ailes et le lion, l’animal fétiche de Coco.
Collection de haute joaillerie de Chanel – Courtesy
Parmi les pièces à retenir, citons le magnifique collier Les Ailes de Chanel, serti d’un saphir de 19,55 carats, dont la partie centrale peut être détachée et portée en bracelet. D’une valeur de 11 millions d’euros, il fait référence à l’époque de Chanel à Hollywood, lorsque le producteur Samuel Goldwyn l’invitait à habiller des stars. Coco s’exécutait avec un style mettant l’accent sur la légèreté.
Patrice Leguéreau, décédé en novembre dernier après avoir passé dix ans dans la maison, a également signé le tout premier tour de cou de Chanel, ainsi qu’un magnifique diadème inspiré de la fin des années 30, conçu pour être porté sur le front et non sur le sommet de la tête. Innovante, la série Lion proposait notamment une crinière en pierre de lune et un grand félin abstrait composé d’une série de diamants jaunes.
Chez Dior, on a eu le plaisir de découvrir les dernières idées de Victoire de Castellane, créatrice de bijoux de la maison depuis un quart de siècle.
Collection de haute joaillerie de Dior – Courtesy
Victoire a joué sur trois thèmes centraux dans l’ADN de la maison: les paysages de rêve, les bouquets délicats et les bals de contes de fées. Faut-il rappeler que Monsieur Dior a fait ses premiers pas dans la mode en créant des tenues pour les bals costumés tant aimés des Français dans les années 1930?
Les volumes et les superpositions de pierres précieuses s’entrelacent avec une habileté unique. Des bases de pierres dures sont ourlées de diamants, représentant des cerfs ou des lapins émergeant de champs de diamants fins sur certaines lunettes de montres.
Une collection très, très Dior, judicieusement intitulée « Diorexquis ». Saluons la remarquable capacité de Victoire de Castellane à inventer une identité visuelle très spécifique, alliant sophistication, joie de vivre et l’amour profond de Monsieur pour le jardin.
Collection de haute joaillerie de Dior – Courtesy
Les pièces les plus réussies révèlent toute la virtuosité des ateliers, incarnée notamment par la technique du « doublet d’opale », qui consiste à monter une couche d’opale sur une autre pierre (onyx ou nacre) pour composer des camaïeux saisissants, rappelant les nuances complexes du ciel ou de l’eau.
Tandis que le procédé de la « plique-à-jour » repousse les limites de l’excellence en brossant des bouquets de mille couleurs chatoyantes, grâce à l’utilisation de la laque signature de Dior Joaillerie. Cette technique permet de créer une sorte de vitrail miniature à travers lequel la lumière passe avec douceur.
La touche américaine de la saison a été apportée par David Yurman, dont la présentation dans une salle d’exposition du Faubourg St Honoré mettait à l’honneur de nombreux mini-piments et des pendentifs en forme de croix composés d’émeraudes. Mais le clou du spectacle était un bracelet manchette Art déco moderniste et graphique, fait d’un tressage en zig-zag de diamants blancs et d’or blanc, dont le prix s’élève à 295.000 dollars.
Collection de haute joaillerie de David Yurman – Courtesy
Fondée à New York en 1980 par le sculpteur David Yurman et son épouse Sybil, peintre et céramiste, la maison est surtout connue pour sa haute qualité artisanale et son savoir-faire exceptionnel.
Parmi les autres éléments Art déco, citons les pendants d’oreilles Deco Emerald, dont le prix s’élève à 850.000 dollars, ou les élégantes bagues Stax à triple rang en or jaune et diamants, proposées au prix de 35.000 dollars.
Aujourd’hui, sous la direction de leur fils Evan, les collections de David Yurman sont disponibles en ligne, dans 51 boutiques aux États-Unis, au Canada, à Hong Kong et en France, et chez différents distributeurs agréés de haute joaillerie.
La nature, un thème récurrent dans la joaillerie, a inspiré la magnifique nouvelle collection de Serendipity par Christine Chen. Jouant sur l’idée du « jardin secret », Christine Chen a imaginé un collier évocateur où les diamants sont presque tissés comme de la dentelle et associés à la tanzanite, rappelant les lys de Monet. Elle a également présenté une série de délicates boucles d’oreilles en forme de pétales en saphirs multicolores, montées sur du titane léger, qui rappellent le jardin de l’artiste à Giverny par une journée de printemps radieuse.
Collection de haute joaillerie de Serendipity – Courtesy
Christine Chen a un talent unique pour marier harmonieusement l’Orient et l’Occident, comme dans ses créations inspirées du ginkgo, arbre dioïque et vénérable largement consommé sous forme de compléments alimentaires. Dans la superbe série Gingko Dream, un collier avec des feuilles d’or gravées comme celles d’un ginkgo est complété par des émeraudes colombiennes. À propos d’un collier d’opales et de perles dorées, Christine Chen évoque un vieux proverbe chinois: « Les fleurs du printemps deviennent les fruits de l’automne. »
Présentée dans une aile du musée Guimet, le principal musée d’art asiatique de Paris, la collection s’intitulait « Jardin du rêve » et était portée par des danseurs habillés comme des esprits des bois.
« J’aimerais que Serendipity soit un pont, non seulement entre les cultures mais aussi entre les émotions, pour créer de belles et rares rencontres entre les gens », explique la très élégante Christine Chen.
Un tout nouveau nom a également attiré l’attention: celui de Sahag Arslanian, issu d’une famille de diamantaires de troisième génération, avec plus de 70 ans d’héritage ancré à Anvers. L’entreprise est souvent considérée comme l’une des dix premières sociétés de négoce de diamants au monde. Le petit-fils du fondateur, Sahag Arslanian, a officiellement lancé sa première collection de haute joaillerie à l’Automobile Club de France.
Collection de haute joaillerie de Sahag Arslanian – Courtesy
Les bijoux sont ultra-souples, avec des colliers qui épousent idéalement la clavicule.
« Nous nous sommes approvisionnés en diamants en Russie, de A à Z et jusqu’en Angola », explique Sahag, qui insiste sur le fait que « les diamants de la guerre sont révolus. Tout ce que nous utilisons aujourd’hui est certifié RJC. Nous avons été parmi les premiers à le faire ».
Trois motifs sont omniprésents dans la collection: la sphère, le cerf-volant et le zig-zag. Le très chic collier Grand Eclipse est proposé au prix de 700.000 dollars, tandis que le collier Sun Rays, en or jaune et blanc avec une pierre centrale taillée en forme de poire, est étiqueté à 250.000 euros.
Cet ancien élève du Rosey, le pensionnat le plus cher du monde, est aujourd’hui âgé de 35 ans et parle couramment le mandarin. Et il ne manque pas de confiance en lui.
« Je pense que nos créations maintiendront leur prix lors des ventes aux enchères. Notre concept est basé sur la dualité entre l’or blanc et l’or jaune. Nos créations sont faites pour être portées, pas pour être conservées dans un coffre-fort. Portées en oubliant leur prix », insiste Sahag Arslanian.
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