Réunion houleuse entre les habitants et la mairie de Marseille au centre social de l’Estaque ce mardi 15 juillet. Une semaine après le terrible incendie, qui a causé la destruction de nombreuses habitations dans la cité phocéenne, les riverains sont très en colère.
Les habitants pointent du doigt la gestion de l’incendie et estiment qu’il y a eu un manque de moyens aériens, mais aussi des messages de confinement non-suivis d’ordres d’évacuation alors que les maisons brûlaient. Ils disent également avoir constaté des renforts des sapeurs-pompiers de départements voisins perdus dans les ruelles de l’Estaque. Ils mettent notamment en cause le préfet, qui a pris le commandement des opérations à la mi-journée.
Si le but de cette réunion était d’échanger, c’est l’exaspération qui a pris le dessus. « J’imagine qu’ils ont peut-être peur de notre colère, peut-être qu’ils savent qu’il y a eu des fautes et qu’ils se demandent bien comment ils vont se dépêtrer de tout ça, je ne sais pas », indique Mathilde, dont la maison n’est plus habitable, à RTL. Selon elle, « le minimum serait de venir nous rencontrer et nous fournir les explications qu’on demande ».
« Il faut leur apporter des réponses »
De son côté, Samia Ghali, l’adjointe au maire et élue du secteur qui a organisé cette réunion, comprend la colère des sinistrés. Faute d’avoir elle-même les réponses, elle demande aussi au préfet de s’exprimer. « C’est au préfet d’apporter des réponses. Les habitants ont le droit d’avoir des questions, mais il faut leur donner des explications. Pourquoi il y a eu tel choix plutôt que tel choix ? Ils disent ne pas avoir vu de pompiers devant chez eux alors que ça brûlait, il faut leur apporter des réponses. »
Au total, plus de 1.000 pompiers ont été mobilisés sur cet incendie, qui a parcouru 750 hectares en 30 heures. Selon la préfecture, 94 habitations ont été « impactées » sur les deux communes touchées, dont 76 sont « non habitables », parmi lesquelles 71 sont à Marseille.
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