Le plan francilien de relance de la production de logements a été présenté le 25 juin au comité régional de l’habitat et de l’hébergement (CRHH) en présence de Valérie Létard. La ministre du Logement, dans une circulaire du 12 février dernier, avait demandé aux préfets de région d’élaborer de tels plans territorialisés avant le 30 juin. L’Ile-de-France a été la première à rendre sa copie.
Cette feuille de route pour 2025 et 2026 s’inscrit dans le prolongement du schéma régional de l’habitat et de l’hébergement (SRHH) adopté en avril 2024 pour six ans. Elle s’articule autour de quatre axes stratégiques : territorialiser l’action publique en soutenant les collectivités locales à travers des outils d’ingénierie et des démarches partenariales ; développer les segments de l’habitat géré ; faciliter les parcours résidentiels en adaptant l’offre existante pour en limiter la vacance ; relancer la production de logements sociaux en identifiant de nouveaux gisements immobiliers.
Parmi ceux-ci figure le stock de bureaux vacants estimé par Immostat à près de 6 millions de m2 . En avril, la préfecture de région et la direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (Drihl) ont lancé un AMI sur la transformation de bureaux en habitations, clôturé le 15 juin. Les 101 dossiers déposés représentent un potentiel de création de plus de 20 000 logements dont 5 900 sociaux et 5 500 étudiants.
Ces grandes orientations se déclinent en objectifs chiffrés. Le plan prévoit ainsi le financement de 31 500 logements locatifs sociaux (contre 22 326 en 2024) dont 8 345 au titre de la reconstitution de l’offre Anru (4 554 en 2024). Il fixe aussi un objectif de 38 % de PLAI et intègre un volet spécifique sur le logement étudiant.
Suspension des subventions de collectivités
Si elle se dit prête à se mobiliser, l’Aorif-l’Union sociale pour l’habitat d’Ile-de-France s’interroge sur « la capacité de ce plan à infléchir réellement les tendances, faute de moyens », pointant notamment la suspension par plusieurs collectivités de leurs subventions pour un montant agrégé de plus de 200 M€ en année pleine.
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