JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
Dans une interview au « Parisien », publiée ce mercredi 16 juillet, Marine Le Pen se dit décidée, en cas de dissolution, à concourir aux législatives. Malgré sa peine d’inéligibilité.
POLITIQUE – Un plan déjà bien précis en tête. Dans une interview donnée au Parisien, publiée ce mercredi 16 juillet, Marine Le Pen affirme croire « peu » à une version du budget de François Bayrou qui ne soit pas censurée par le Rassemblement national. Et se dit décidée, en cas de dissolution, à concourir aux législatives. Malgré sa peine d’inéligibilité.
« Il faudrait que François Bayrou inverse quasiment totalement les grandes masses qu’il a annoncées. J’y crois peu », a résumé la patronne des députés RN au lendemain des annonces budgétaires du Premier ministre.« En l’état, il est impossible pour le RN de ne pas censurer ce gouvernement », a-t-elle répété.
Interrogée ensuite sur son propre cas, dans l’hypothèse d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée, la députée du Pas-de-Calais a répondu : « Je me présenterai et j’irai défendre ma candidature auprès des instances chargées de la valider (le tribunal administratif puis le Conseil d’État ndlr). »
« J’utiliserai tous les recours possibles »
Marine Le Pen déposerait dans ce cas une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au Conseil constitutionnel sur le sujet de l’exécution immédiate d’une peine d’inéligibilité.
« L’autorité constitutionnelle pourrait enfin analyser la validité de cette exécution provisoire de l’inéligibilité (…) J’avais dit que j’utiliserai tous les recours possibles, je le ferai », a-t-elle précisé.
Marine Le Pen a été condamnée en première instance dans l’affaire des assistants d’eurodéputés FN (devenu RN) à une peine de cinq ans d’inéligibilité dont l’exécution est immédiate dans ce genre d’affaires, qui l’empêche à ce stade de concourir à la prochaine présidentielle ou à de nouvelles législatives, et ce même si elle a fait appel.