Et de douze. Le nombre de foyers de transmission du chikungunya a encore grimpé en France métropolitaine, annonce Santé publique France ce mercredi 16 juillet dans son bulletin hebdomadaire. Un autre foyer, de dengue, a été détecté en Auvergne-Rhône-Alpes. Pour un total – pour ces deux maladies – de 31 cas contractés par des transmissions autochtones, c’est-à-dire directement dans l’Hexagone. «Les investigations et mesures de prévention et contrôle sont en cours.»

«Le nombre de foyers de transmission illustre le risque important de transmission autochtone de ces virus en France hexagonale, prévient l’agence de santé publique. D’autres cas seront vraisemblablement identifiés y compris en dehors des zones habituelles de transmission.» Les personnes infectées ont été identifiées en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, soit des régions «déjà affectées les années précédentes». Mais aussi, «pour la première fois», dans le Grand Est et en Nouvelle-Aquitaine. En dehors de l’Hexagone, aucun épisode de transmission autochtone n’a actuellement été mis en évidence en Europe cette saison.

Le chikungunya se caractérise par des fortes fièvres et d’intenses douleurs musculaires, tandis que la dengue peut, en plus de ces symptômes, provoquer des maux de tête, nausées et vomissements. De graves complications surviennent dans de rares cas. Les deux virus se transmettent par des piqûres de moustiques Aedes, albopictus (le fameux «moustique tigre») et aegypti.

Concernant le chikungunya, le foyer «le plus étendu à ce stade» a été détecté à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), où «treize cas ont été identifiés, dont deux domiciliés dans les communes voisines de Grans et Lambesc», précise Santé publique France.

Aux cas autochtones s’ajoutent aussi, depuis le 1er mai, 799 cas importés de chikungunya, 581 de dengue et un de Zika – autre virus transmis par les moustiques de cette même famille.

Ce niveau de contamination, exceptionnellement élevé en métropole aussi tôt dans l’été, s’explique notamment par une épidémie outre-mer qui a frappé la Réunion et Mayotte ces derniers mois. Les autorités sanitaires ont enregistré depuis le printemps plusieurs centaines de cas arrivés en métropole depuis La Réunion.

Le risque d’une transmission épidémique de ces virus en métropole est aussi accru par les fortes chaleurs : les températures élevées contribuent à la circulation du moustique tigre. Enième conséquence délétère du réchauffement climatique.