Au cap Ferrat, une villa au modernisme rêvé parmi les pins parasols
« La Méditerranée est un art de vivre. Je suis née près de cette mer, elle a façonné chaque partie de moi », aime dire Orna Tamir Schestowitz. Artiste, commissaire d’exposition et ancienne journaliste design née à Tel-Aviv, elle vient de publier Mediterranean Homes: The Art of Embracing Light (éd. Rizzoli). Dans ce livre aux textes signés Beth Dunlop, le photographe de mode Dudi Hasson interprète les maisons choisies avec cœur dans des lieux qui, réunis, forment une étreinte symbolique à la Mare Nostrum, comme l’appelaient les Romains, via Tel-Aviv, Paros et le cap Ferrat.
« Pour moi, le concept de maison est lié à la stratification et au soleil. »
L’artiste Orna Tamir Schestowitz
Une maison liée aux astres
« Pour moi, le concept de maison est lié à la stratification et au soleil », indique Orna Tamir Schestowitz en feuilletant les pages de son ouvrage où les souvenirs accumulés au fil des ans font résonner l’identité des lieux avec la sienne. Rendez-vous ici au cap Ferrat, dans une villa dont l’histoire de l’architecture et des objets raconte aussi celle d’Orna Tamir Schestowitz. En 1999, elle tombe amoureuse de cette structure moderniste : « Je n’avais pas les moyens d’acheter une maison dans ce lieu de VIP. Cocteau, Chanel, Léger, Édith Piaf, Picasso avaient leur atelier à Vallauris… Cette maison est un parallélépipède de 24 mètres de haut et de seulement 4 mètres de large, avec un escalier menant à la piscine et un étrange toit triangulaire rappelant la proue d’un bateau. À l’époque, il n’existait qu’une seule construction de ce type dans la région, la villa E-1027 d’Eileen Gray, et personne ne l’aimait… Mais j’ai réussi à acheter et à agrandir la mienne. »