Après 142 jours de déploiement dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral et la frégate légère furtive (FLF) Surcouf, de la Marine nationale, ont regagné leur base de Toulon. Nous vous proposons de découvrir leur retour en images avec les photographies de Francis Jacquot et Jean-Claude Bellonne.
Alors que le Surcouf a regagné les quais de la base navale varoise dès le mardi 15 juillet, le Mistral a mouillé le même jour devant le Cap Brun, avant de rejoindre le lendemain matin le quai d’honneur, où de nombreuses familles de marins attendaient avec impatience de retrouver leurs proches après quasiment cinq mois d’absence.
Le Mistral au mouillage devant Toulon le 15 juillet.
La frégate Surcouf au mouillage en rade des Vignettes le 15 juillet avant son retour à la base navale de Toulon.
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Le Surcouf est arrivé devant Toulon mardi 15 juillet et, après avoir mouillé quelques heures en rade des Vignettes, a rejoint la base navale dans l’après-midi.
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Le Mistral manœuvrant pour accoster au quai d’honneur le 16 juillet.
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L’arrivée au Mistral au quai d’honneur le 16 juillet.
C’est le 24 février dernier que la 16ème édition de la mission annuelle Jeanne d’Arc, visant à déployer un groupe amphibie dans une zone d’intérêt stratégique et, dans le même temps, à parachever la formation des officiers-élèves de l’École navale, avait débuté. Assurée cette année par le PHA Mistral et la FLF Surcouf, elle a vu les deux bâtiments parcourir près de 24.000 nautiques pendant ce déploiement qui a duré 142 jours. Les deux bâtiments de la Marine nationale ont d’abord évolué en Afrique de l’Ouest, participant à la mission Corymbe et contribuant au passage à la saisie de 6.4 tonnes de cocaïne dans le golfe de Guinée.
Le Mistral et le Surcouf ont ensuite traversé l’Atlantique pour rejoindre le Brésil, puis la Guyane, les Antilles et la Colombie. Ils ont continué vers les États-Unis, le Canada et Saint-Pierre et Miquelon, avant de poursuivre leurs opérations et exercices dans le Grand Nord, de l’Islande à la Scandinavie, d’abord en Norvège puis au Danemark et en Suède.
La mission Jeanne d’Arc 2025.
A l’issue de cette phase, le groupe Jeanne d’Arc a entamé son retour vers la France, s’arrêtant brièvement à Cherbourg le 5 juillet avant de gagner la pointe Bretagne et le golfe de Gascogne, où l’exercice Étendard a permis aux officiers-élèves de mettre en pratique les savoir-faire techniques et opérationnels acquis durant plus de quatre mois. Ce déploiement marque la fin de leur scolarité, les jeunes officiers étant désormais prêts à rejoindre leur première affectation sur les bâtiments de la flotte.
Environ 500 marins, dont 151 officiers-élèves et 150 soldats de l’armée de Terre ont participé à cette 16ème édition de la mission Jeanne d’Arc. Au-delà de sa vocation d’école embarquée, cette mission opérationnelle permet à la marine française de pré-positionner des moyens dans une zone d’intérêt et de renforcer la coopération et l’interopérabilité avec les pays riverains des régions traversées à travers des exercices et manoeuvres conjointes. Le déploiement comprend également une forte dimension diplomatique, qui s’illustre en particulier lors des escales des bâtiments français, pendant lesquelles des échanges, visites et réceptions sont organisées avec les autorités civiles et militaires locales.
La formation des élèves, comme les exercices, se font donc dans un cadre interalliés mais aussi interarmées puisque le PHA embarque systématiquement un groupe tactique et un sous-groupement aéromobile de l’armée de Terre, qui vient à bord avec soldats, véhicules et hélicoptères. Cette année, le Mistral a embarqué 40 véhicules, dont des Griffon, Serval et VBL, deux hélicoptères de manœuvre Cougar et deux hélicoptères d’attaque Gazelle, en plus du Dauphin de la flottille 34F et des drones aériens Camcopter S-100 du détachement de la 36F.
Les moyens terrestres sont projetés via les engins de débarquement amphibie (un EDA-R et un EDA-S cette année) logés dans le radier du bâtiment. Celui-ci, avec une place encore disponible, a pu embarquer lors du passage en Suède, une embarcation d’assaut CB90 prêtée par la marine suédoise et qui va être expérimentée par la Marine nationale, en particulier pour les commandos marine.
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