Après une année 2024 en baisse, le Grand Port Maritime de Marseille-Fos affiche une progression de son trafic sur le premier semestre 2025 avec une hausse de 7% à 37 millions de tonnes.

Un article de la rédaction de Ports et Corridors

En 2023 et en 2024, le GPM de Marseille-Fos a enregistré une baisse de son trafic. Une tendance qui s’inverse sur le premier semestre 2025. En effet, le port provençal affiche une progression de 7% sur cette période, par rapport aux six premiers mois de 2024. La dynamique de Marseille-Fos est d’autant plus remarquable qu’elle s’inscrit « dans un environnement international incertain, marqué par le ralentissement de la croissance française et la montée des tensions commerciales entre l’Europe et les États-Unis », souligne le port. La relance des volumes concerne toutes les filières.

Une hausse des vracs liquides

Ainsi, du côté des vracs liquides, le trafic progresse de 9% à 26 Mt. Au sein de cette catégorie, les différents courants affichent une tendance positive. En effet, le pétrole brut est en hausse de 4% d’une année sur l’autre. Une croissance qui gomme les mauvais chiffres du mois de mai. Pour mémoire, au cours de ce mois, l’arrêt de la raffinerie de Petroineos a eu pour effet un recul de 20% des volumes. Pour leur part, les produits raffinés s’inscrivent dans la même veine. La fermeture de la raffinerie a amené une hausse des produits raffinés pour compenser le manque de production. Alors, en mai, le GPM de Marseille-Fos a traité 1,4 Mt. De son côté, le GNL garde le cap avec une progression de 55%. Le port participe à la reconstitution des stocks de gaz. Enfin, sur la chimie, les volumes affichent une hausse de 1%. La bonne tenue des trafics de biocarburants explique cette orientation.

Vracs solides: les minerais en progression

Les vracs solides parviennent à garder un cap positif. Avec 3,9 Mt, le port phocéen enregistre une amélioration de 23% de ces volumes. Cette catégorie de trafic est prise entre deux tendances opposées. D’un côté, les trafics de la sidérurgie sont portés par une progression de minerai pour ArcelorMittal. De plus, l’arrivée de HES Fos au terminal multivrac donne une nouvelle dynamique à cette activité. Et enfin, les volumes d’alumine « surperforment depuis le début de l’année », indique le GPM. La face cachée de la médaille est à mettre au débit des trafics agroalimentaires. Leur recul de 69% plombe les bons chiffres des autres courants.

Diverses: les conteneurs s’améliorent de 1%

Quant aux marchandises diverses, elles indiquent un bilan de santé encourageant sur les six premiers mois de l’année. Le trafic conteneurisé améliore son score avec une hausse de 1% à 729 000 EVP. Le port bénéficie d’une augmentation des échanges avec l’Asie, notamment la Chine et l’Inde. Quant aux trafics avec les États-Unis, ils se tassent en raison de la fermeture d’une ligne avec la côte Est américaine. Les différents trafics rouliers suivent la tendance générale. D’une part, les véhicules neufs voient leur trafic progresser de 18%. L’augmentation tient, d’une part, au développement des flux de Glovis. D’autre part, la mise en place de nouvelles rotations vers l’Algérie et la Tunisie favorisent ce courant. Quant aux remorques, elles progressent de 8%. L’armement danois DFDS a augmenté ses capacités vers la Tunisie. L’effet se répercute sur les volumes. Par ailleurs, l’arrivée de United Global Ro-Ro donne un élan à ce secteur. Cet opérateur roulier regroupe la filiale maritime d’AD Ports, Noatum Maritime, et Erkport, manutentionnaire d’origine turque.

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