Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a accusé ce mercredi Israël et les États-Unis d’avoir cherché à renverser la République islamique lors de la guerre de douze jours déclenchée en juin. « Le calcul et le plan des agresseurs a consisté à affaiblir le système en ciblant certaines personnalités et centres sensibles en Iran », a déclaré le dirigeant iranien, selon des propos rapportés sur son site officiel.

L’objectif, selon lui : « déclencher des troubles » dans le pays et pousser la population « à descendre dans la rue, afin de renverser le système ».

Des frappes israéliennes de grande ampleur

L’armée israélienne avait lancé le 13 juin une attaque surprise contre l’Iran, menant des centaines de frappes visant des sites militaires, des installations nucléaires, ainsi que des bâtiments officiels. Plusieurs scientifiques liés au programme nucléaire iranien ont également été tués.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, interrogé le 15 juin par la chaîne américaine Fox News, n’avait pas exclu un changement de régime à Téhéran, déclarant que cela « pourrait certainement en être le résultat car le régime iranien est très faible ».

Les États-Unis également impliqués

Le 22 juin, les États-Unis ont à leur tour frappé plusieurs installations nucléaires iraniennes, notamment le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires d’Ispahan et Natanz. L’ampleur des dégâts reste incertaine.

L’Iran a répondu par des tirs de missiles et de drones contre des cibles israéliennes et contre la plus grande base américaine du Moyen-Orient, située au Qatar. Ali Khamenei a prévenu que « des frappes encore plus fortes pourraient être infligées aux États-Unis et à d’autres pays » en cas de reprise des hostilités.

Après douze jours de combats, un cessez-le-feu est entré en vigueur le 24 juin entre les deux ennemis historiques. Depuis la Révolution islamique de 1979, qui a renversé la monarchie iranienne, l’Iran et Israël s’opposent frontalement.

Le bilan officiel fait état de plus de 1 000 morts en Iran et 28 victimes côté israélien. Ce regain de tension a également interrompu les pourparlers sur le nucléaire iranien entre Washington et Téhéran, en cours depuis avril.