« À la dette qui nous relie pour toujours aux résistants et déportés, il a été préféré un médiocre marchandage sur l’autel de la dette financière. Cette décision est indigne et inacceptable. » La colère de Comité du souvenir-résistance 44 est perceptible entre les lignes de leur communiqué transmis dans les rédactions, mercredi soir, 16 juillet 2025. L’association réagit à la décision du gouvernement de supprimer le 8-Mai comme jour férié dans le cadre d’un vaste plan d’économies budgétaires, « quelques semaines seulement après les commémorations du 80e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945 ».
Pour les membres du comité, cette date est « emblématique des souffrances et des sacrifices subis pendant cinq ans par des millions d’enfants, de femmes et d’hommes dans les pays en guerre et dans le système concentrationnaire et d’extermination. En banalisant le 8-Mai, le gouvernement banalise cette page essentielle de notre histoire dans la mémoire collective et le combat des résistants pour la solidarité et la liberté ». Ils estiment que « dans ce contexte de montée des idées racistes et xénophobes dans notre pays y compris dans l’Ouest, portées par une extrême droite héritière du pétainisme […], le 8-Mai doit rester comme la journée symbole de la résistance à toutes les formes de fascisme ».