L’histoire familiale de plus de deux cents ans vient de connaître un épisode douloureux avec la disparition des dernières poissonneries Paon. La société en difficulté n’est pas parvenue à surmonter des difficultés anciennes et un passif trop important. Mercredi 9 avril, le tribunal de commerce n’a pas validé le plan de redressement et l’entreprise a été placée en liquidation judiciaire.

Elle avait encore vingt salariés qui faisaient tourner les dernières échoppes, sur les marchés ou celle de la rue Copernic, Les jardins de Paon, au centre-ville de Nantes. Dès 2018, l’entreprise qui avait aussi une activité de mareyage au Guilvinec, dans le Finistère, avait connu un trou. Elle s’était séparée des secteurs en déficit et avait déjà licencié, avant de repartir en 2020. Mais, la maison Paon avait déjà quitté de nombreux marchés de l’ouest où elle régnait autrefois, du Maine-et-Loire à la Vendée.

Le tribunal nantais a clos, au moins momentanément, l’histoire commencée selon la famille, en 1786, par de la vente en charrette à bras.