« La face cachée de l’homme en noir » déroule en 1 h 40 le parcours de l’animateur Thierry Ardisson, décédé d’un cancer du foie lundi 14 juillet.

TF1 – capture d’écran réseau social X

« La face cachée de l’homme en noir » déroule en 1 h 40 le parcours de l’animateur Thierry Ardisson, décédé d’un cancer du foie lundi 14 juillet.

MÉDIAS – « Depuis 2012, Thierry Ardisson est soigné pour un cancer du foie ». Deux jours après la mort de l’animateur-producteur, TF1 diffusait, ce mercredi 16 mai, à partir de 22 h 50, un documentaire intime réalisé par son épouse, la journaliste Audrey Crespo-Mara. La face cachée de l’homme en noir déroule en 1 h 40 le parcours de la star controversée et impertinente du petit écran, décédée lundi d’un cancer à 76 ans.

Les premières images du documentaire, filmées en 2012, sont poignantes. On y voit Thierry Ardisson, dans la plus grande simplicité sur un lit d’hôpital de la Pitié Salpêtrière, où il était soigné d’un cancer du foie. Il est tout de noir vêtu, comme à son habitude, jusqu’aux chaussettes.

Dans le combat contre la maladie, l’animateur veut toujours se battre et croit encore il y a treize ans à un traitement par « radiothérapie » qui pourrait le soigner.

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Discutant avec une infirmière, il déclare : « Je crois à ma bonne étoile, moi. Quand on voit d’où je viens, honnêtement, si je n’avais pas de bonne étoile, je ne serais pas là, même sur ce lit ». L’esprit plus terre à terre, Audrey Crespo-Mara ajoute : « On espère que le carcinome disparaisse ».

« Un peu Flaubert sous acide »

C’est sur cette séquence que s’ouvre un long métrage qui cherche à montrer, sans filtre et sans pudeur, un Thierry Ardisson aussi « nu » que possible. Audrey Crespo-Mara a longuement interrogé son époux, souvent ému aux larmes, ses enfants et amis, et retrouvé photos et écrits de l’adolescence.

Thierry Ardisson croyait à « une erreur à la maternité » le concernant, a fait une tentative de suicide, a été « junk » mais sauvé par « la foi », et son premier travail dans la pub a été sa « grande école », dit celui devenu star du petit écran à partir des années 1980.

Son acolyte Laurent Baffie décrit la « dichotomie » en lui, entre « son côté trash » et « la photo du pape sur son bureau ». Son amie la communicante Anne Méaux évoque son « hypersensibilité ».

Audrey Crespo-Mara, sa troisième femme épousée en 2014, l’a « bonifié », assure Laurent Baffie. « Je suis pas parfait mais j’essaie de plus aimer les gens », dit l’intéressé, toujours tourmenté.

Vidéos familiales à l’appui, ses trois enfants témoignent d’un père « égocentrique » et « sans filtre », « un peu Flaubert sous acide », qui leur a offert l’enfance dont il aurait rêvé.

Jusqu’aux derniers mois, mais pas jusqu’aux derniers jours, le couple est filmé lors des nombreuses consultations et examens à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris pour ce cancer du foie dont il ne guérira pas. L’homme en noir, qui a préparé à l’avance tous les détails de ses obsèques, sera enterré ce jeudi, à Paris. Sur le faire-part, il a usé d’une énième pointe d’humour noir : « Chers amis, chers ennemis, dernier bonsoir ! »