Isabelle Vella se plaignait de douleurs persistantes à la jambe. Mais, pour ses parents, il n’y avait rien de grave. Au début, ils pensent à des douleurs de croissance ou une déchirure ligamentaire causée par son entraînement pour un triathlon. Mais face à la douleur de leur fille de 11 ans, ils prennent rendez-vous chez le médecin afin de réaliser une radiographie.
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L’examen confirme un diagnostic bien plus grave que ce à quoi la famille pouvait s’attendre. La fillette souffre d’un d’ostéochondrome, un cancer rare des os. Cette maladie débute souvent à l’extrémité des os longs. « Ma femme l’a emmenée chez le médecin pendant que j’étais au travail. Nous n’arrivions pas à y croire, ma femme s’est effondrée à l’hôpital. Nous étions tous les deux en miettes au téléphone. Isabelle est très intelligente, elle a tout de suite compris ce que c’était. Le plus ironique, c’est qu’avant le rendez-vous, elle nous avait demandé : « Est-ce un cancer ? », et nous lui avions dit de ne pas être aussi ridicule », se souvient le père de famille cité par Mirror.
Deux cycles de chimiothérapie
Comme l’explique la Société canadienne du cancer, « l’ostéosarcome peut apparaître dans n’importe quel os du corps, mais on l’observe le plus souvent dans les os de la jambe (fémur ou tibia) ou du bras (humérus). Chez l’adulte plus âgé, on peut aussi le détecter dans les os du bassin, de la mâchoire ou de la colonne vertébrale ». L’ostéosarcome est le deuxième type le plus courant de cancer primitif des os.
Jusqu’à présent, la jeune fille a suivi deux cycles de chimiothérapie. Dans les semaines qui viennent, elle pourrait être amenée à subir une amputation ou plusieurs interventions chirurgicales complexes afin de sauver sa jambe. « Elle ne pourra plus pratiquer de triathlon ni aucun sport de contact à l’avenir. Je suis convaincu qu’elle se tournera vers un sport en fauteuil roulant, peut-être même vers des compétitions comme les Jeux paralympiques », assure son père.
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Les médecins ont été contraints de retirer les ovaires de la fillette et de les congeler. Elle a également une sonde gastrique pour pouvoir se nourrir. « Elle nous donne de la force. Elle est unique. Elle a peur, mais elle sait qu’elle doit traverser cette épreuve… Je sais que ça peut paraître idiot, mais ce fut un véritable choc de voir à quel point la chimiothérapie l’avait affectée. C’est bouleversant de voir son adorable enfant confinée dans son lit et incapable de parler tant elle se sent malade. C’est vraiment déchirant », raconte la mère de la petite fille. Le couple a ouvert une cagnotte pour collecter de l’argent afin de prendre en charge certains traitements. Il recommande aux autres parents de toujours prêter attention aux douleurs des enfants même si elles semblent bénignes.